Zacharie Mbatsogo s’est évertué au cours du point de presse hier au siège de l’OBC de justifier les délibérations en dessous de la moyenne de 10/20 requise par les textes.
Il y a quelques semaines, il a invité les journalistes qui doutent de la sincérité des résultats à aller consulter les bordereaux des résultats au siège de l’OBC, affirmant mordicus que lesdites délibérations se font à 10/20. «Le jury, pour un candidat qui n’a
pas 10/20 va chercher ce qui retient son attention dans les matières dites de premier groupe comme les matières scientifiques et celles littéraires. Si un candidat a 10/20 sur les matières fondamentales, il a son bac même s’il n’a pas 10/20 dans l’ensemble», s’est longuement expliqué Mbatsogo, qui par ailleurs a annoncé qu’un jury spécial va se réunir demain vendredi pour «rechercher les erreurs matérielles pour ceux qui ont eu au moins 11/20 dans leur livret scolaire au cours de l’année scolaire et qui ont versé une caution de 50 000 FCFA, éventuellement remboursable en cas de gain de cause».
Lancée le 22 mai dernier, la session 2012 des examens officiels relevant de l’OBC s’est achevée le 23 juillet dernier. 70 jours ont donc été nécessaires pour l’OBC d’organiser les différentes phases écrites et pratiques, les corrections et les délibérations des examens des ordres d’enseignement secondaire général, technique industriel et commercial. Une session des examens qui a enregistré un total de 309 540 candidats contre 287 092 candidats pour la session 2011, soit ne augmentation de 22 448 candidats en valeur absolue, et 7,80% en valeur relative.
Des candidats encadrés par 1889 jurys contre 140 en 2011, et 25 726 correcteurs sur l’ensemble du territoire contre 22 926 en 2011 avec 2 865 480 copies corrigées soit une hausse de 179 126 par rapport à 2011. L’analyse des différents résultats annoncés par le directeur de l’Obc fait ressortir une hausse pour les examens donnant accès aux études supérieures avec un pourcentage de 52,35% contre 41,23% en 2011. Concernant l’examen probatoire, on relève la même tendance même si l’écart entre le pourcentage de 2011 (30,93%) et celui de 2012 (37,07%) est marginal. Pour ce qui est des filières professionnelles, la tendance à la hausse se confirme eu égard aux statistiques de 43,97% en 2011 contre 59,73% en 2012.
Le financement du fonctionnement des centres d’examen, l’acquisition de la matière d’œuvre, la prise en charge des intervenants a nécessité la rondelette somme de 2 683 415 212 FCFA et l’Etat vient de débloquer la somme de 1 000 962 573 FCFA en vue de régulariser les arriérés de 2011. Mais l’Obc, à en croire son directeur, soutient que le coût moyen par candidat est de 22 097 FCFA pour pouvoir organiser les examens dans de bonnes conditions mais reste suspendu à la perfusion de l’Etat qui est passée de 1,5 milliards FCFA en 2010 à 600 millions en 2011 et 1,1 milliards en 2012 d’où des arriérés de près de 700 millions. Ce qui suscite l’inquiétude des responsables qui interpellent l’Etat sur ses missions régaliennes.
Au rang des dysfonctionnement, on note le renvoi à trois reprises de l’aéroport pour l’OBC des documents d’examens confidentiels en raison du surplus de fret non prévu par Camair-Co, la suppression d’épreuves facultatives pratiques d’informatique dans certains centres suite à l’instabilité du courant électrique et surtout le coût exorbitant de la matière d’œuvre des 3400 candidats des spécialités économie sociale et familiale.