L’ancien ministre délégué à la Défense Edgar Alain Mebe Ngo’o a réagi ainsi le 28 décembre 2020, au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé à la suite de l’annonce par la présidente de la collégialité de la suspension, puis du renvoi de son audience à une date ultérieure.
L’audience sur l’affaire Mebe Ngo’o aété renvoyée pour le 18 février 2021. La décision du tribunal n’a pas été du goût de l’ancien Mindef. Assis dans son box des accusés, il a décidé de prendre la parole après les plaidoiries de ses avocats.
Selon l’ancien ministre des Transports, l’ordonnance qui le renvoie devant le tribunal a été publiée dans les réseaux sociaux. Du coup, sa famille est jetée aux représailles populaires. « L’ordonnance qui me renvoie devant vous a été publiée dans les réseaux sociaux. Ma famille est jetée à la vindicte populaire. Vous allez renvoyer les audiences jusqu’à quand? » s’est-il lamenté.
De leur côté, le collectif des avocats à sa défense estiment que le tribunal militaire est compétent pour juger son client. Me Assira, quant à lui plaide pour que la juridiction française puisse connaître de cette affaire, étant donné que cette dernière a été saisie bien avant le TCS.
Le procès oppose le Ministère public, l’État du Cameroun, à les sieurs Mebe Ngo’o Edgard Alain Abraham, Mbangue Maxime, Mboutou Elle Ghislain, Menye Victor Emmanuel, Minla Nkoulou Bernadette épouse Mebe Ngo’o. Les mis en cause sont accusés d’infractions de corruption, détournement de biens publics (Dbp), violation code des marchés, prise d’intérêt dans un acte, blanchiment aggravé des capitaux…