Elle est considérée en Afrique Francophone, plus précisément dans la zone équatoriale, comme la plus belle voix Ébène et a un parcours exceptionnel.
Lauréate au Kora Awards 2003 (en Afrique du Sud) du prix : Meilleur Espoir Féminin de l’Afrique. Lauréate du prix de la meilleure voix féminine de la RDC.
Meilleure Artiste de la Diaspora Congolaise. Meilleure Artiste Féminine d’Afrique à Lagos (Nigeria). Nominée aux MTV Music Awards (2010), Barbara Kanam, est aussi militante pour la paix, et l’éducation des enfants auprès de : l’ONU, UNICEF, UNESCO, etc. Elle, s’est également prêtée à quelques duos avec desartistes Ébènes telles que : Awilo Longomba (Congo rdc), Suzy Trebeau (Martinique – France),Fally Ippupa (Congo rdc), Magic System (Côte d’Ivoire), Angele Assele (Gabon), Sergeo Polo (Cameroun), Doudou Copa (Congo -Brazaville). Ceci a bien évidemment, retenu largement l’attention du Public.
En cette période de fin d’année, l’artiste a bien voulu se confier.
Bonjour, et merci de nous recevoir dans votre univers artiste. Permettez-moi, de vous tutoyer le temps de cet entretien. Il paraît que, vouvoyer peut-être une barrière au dialogue ! Chacun de nous, à une définition propre à lui de la culture. Et toi, comment la définis-tu ?
La Culture, je la définis surtout selon mon vécu, mes influences, mon environnement. Je comprends que la musique soit un pan de la Culture, mais c’est l’une des parties qui, je pense, touche de la manière la plus universelle et de la plus profonde les gens. Je travaille dur pour que ma musique soit la plus accessible sans renier mes racines et mes origines. Plus largement la Culture est la définition que l’on peut se faire des liens entre les communautés, je souhaite réunir les gens, tout simplement.
Qui est réellement Barbara Kanam ?
C’est plutôt difficile de se décrire, je préfère laisser le soin aux autres de le faire. Par contre si je devais faire brièvement une description de moi même, je dirai que j’ai beaucoup d’humilité, sinon je ne serai pas la où je suis aujourd’hui. Je suis aussi quelqu’un d’ouvert et passionnée. La musique que je crée est le reflet de ma personnalité.
Quand tu ne chantes pas, que fais-tu de tes journées ?
Je suis une casanière, j’aime m’occuper de mon intérieur, prendre le temps de revenir à des choses essentielles en essayant de mener une vie comme tout le monde. Cuisiner, faire mon ménage, emmener mon fils a l’école tel est mon quotidien. Je fais également beaucoup de sport et j’adore la lecture.
La mode pour toi, c’est quoi ?
Étant quelqu’un d’ouverte, je suis plutôt portée sur les mélanges entre le style traditionnel et moderne. J’ose mais tout en restant classique avec une touche de glamour.
J’ai fait le tour du monde, j’ai vu beaucoup de choses autour de moi dont je m’imprègne. Je suis une fan de mode et quand j’en ai l’occasion j’assiste régulièrement à des défilés. Je suis très souvent habillée par des créateurs africains tels que Memel,Gilles Touré, Sadio Bee, etc . D’ailleurs, je pense que nous n’avons rien à envier aux autres en termes de mode. Nous avons de beaux tissus, de belles matières, de belles couleurs : le Bazin, le pagne, le rafia et j’en passe…
Comment définis, tu, ton style vestimentaire ?
Idem
Parle-nous un peu, de tes débuts à Abidjan (Côte d’Ivoire) ?
Mon idylle avec la Côte d’Ivoire a débuté en 1996 quand ma famille et moi avons immigré dans ce pays qui m’est si cher. J’y ai poursuivi mes études universitaires et c’est en 1998 que j’ai rencontré Alpha Blondy et son manager Koné Dodo lors d’un concert organise par Mel Theodore a l’hôtel Ivoire. J’ai sorti mon 1er album Mokili, ensuite s’en est suivi Teti en 2003 et Karibu en 2009, cette fois sous mon propre label Kanam Music
Quelles sont tes ambitions dans la vie ?
J’ai eu la chance d’assouvir de nombreuses passions. Le métier que je fais m’a permis de connaître beaucoup de gens et de voir beaucoup de choses; rencontres, voyages, célébrités, concerts, une vie de rêve je dois bien l’avouer ! Maintenant, je veux davantage me tourner vers les autres et donner encore plus d’amour à mes fans et puis qui sait, peut-être à de nouvelles personnes qui ne connaissent pas encore Barbara.
D’où viens-tu ?
Je suis née à Bukavu au Congo (Rdc), un certain 27 septembre. J’ai grandi à Kinshasa la capitale, puis à Lubumbashi ma ville natale dans la province du Katanga. J’ai obtenu mon Bac à Kolwezi pour ensuite commencer mes études universitaires à Johannesburg. C’est la toute première ville où j’ai pu chanter. J’ai eu la chance de recevoir ma formation musicale à la prestigieuse Psalmody Academy Rhema.
Où vas-tu ?
Je vais là où les gens écoutent de la musique : partout. Parce que la musique est le meilleur moyen pour s’évader et il n’existe pas de limite à l’évasion.
Quels sont tes meilleurs souvenirs dans le domaine artistique ?
Lucie Eyenga la première chanteuse congolaise, Myriam Makeba une grande dame très engagée, Abeti Massikini, Mpongo Love et bien d’autres. Des femmes visionnaires et de vraies modèles. J’essaye de m’inscrire dans leur continuité par ma voix et ma façon de chanter. Je veux être à la hauteur à travers ma musique et mes compositions. Je veux qu’on me dise demain : » Barbara, tu es un modèle pour la femme Africaine ».
Pour mener à bien, cet entretien, je me suis permis de donner la parole aux gens de Paris (Château-Rouge), et de Bruxelles ( Matonge). On dit de toi : « C’est une amoureuse, une femme fatale… » ; « C’est l’une des plus belles voix féminines d’Afrique… » . Que peux-tu répondre à cela ?
(Rires) C’est un Honneur et cela me fait plaisir en même temps. Amoureuse, je le suis, amoureuse de la vie, de la joie, une adepte du bonheur. J’essaye de transmettre cet amour à travers ma musique. Comme l’ont été Myriam Makeba, Whitney Houston, Cesaria Evora. Comme le sont Aretha Franklin, Tina Turner, Barbara Hendricks. J’aspire à faire partie des plus grandes, merci à elles. Je travaille dur pour ça.
Quel est ton plus grand regret dans la vie ?
Même si j’estime qu’il ne faut pas avoir de regret, je dirai de ne pas avoir entamé cette carrière plus tôt et de ne pas avoir eu l’occasion de rencontrer Myriam Makeba, Whitney et le grand Nelson Mandela.
Quel artiste t’a marqué dans ton milieu artistique, et quel était le geste inoubliable ?
Simaro Lutumba pour m’avoir considéré comme sa fille, Mbilia Bel pour son côté maternel et protecteur, Alpha Blondy qui m’a emmené dans ses tournées à un moment où j’étais encore méconnue. Sans oublier Madilu, excellent chanteur, plein de vie.
Présente nous, ton dernier album
Le dernier sorti ou le prochain ? Si c’est le prochain : Je ne peux pas vous en dire plus, mais attendez-vous à de nombreuses surprises.
Veux-tu bien, partager avec nous, ton agenda artistique ?
Beaucoup de choses en vue, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant sinon je risque de gâcher des surprises.
Quels messages veux-tu partager, avec la jeunesse qui écoute tes œuvres ?
Espoir, Détermination, Amour, Pardon, Tolérance, Bonheur.
Quels messages d’espoir, de courage, bref, quels conseils veux-tu partager avec ceux qui te liront ?
Soyez persévérants, ne lâchez jamais vos rêves, vos objectifs. Soyez honnêtes avec vous-même et diffuser l’amour autour de vous. Aux femmes, particulièrement, soyez fortes, prenez soin de vous et soyez positives !
Tagne Foko Michel – leBledparle.com