Un rapport de l’ONU indique une accentuation de l’insécurité dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, en particulier dans le département du Logone et Chari, en raison d’une recrudescence des enlèvements suivis de demandes de rançon. Selon ledit rapport, au moins 42 personnes ont été enlevées dans cette région depuis janvier. Ces enlèvements ont été revendiqués par des groupes armés non-étatiques, à l’instar de Boko Haram qui opère dans la région depuis plusieurs années.
Parmi les incidents signalés, le rapport mentionne l’enlèvement de pêcheurs par des membres présumés de groupes terroristes le long du lac Tchad. Ces actes criminels sont souvent suivis de demandes de rançon importantes pour la libération des victimes. De plus, d’autres enlèvements de civils, notamment des chefs de village et des membres religieux, ont été rapportés récemment. Ces exactions ont accru les préoccupations concernant la sécurité des populations locales.
Des déplacés en grand nombre
En plus des enlèvements, l’ONU relève également une augmentation des attaques armées de Boko Haram dans la région. Cette situation a conduit à un déplacement massif de populations. « Au moins 9 133 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, dont 8 129 dans le Mayo Tsanaga, précisément dans les arrondissements de Mokolo et Koza, et 1 004 dans l’arrondissement de Blangoua dans le Logone et Chari », spécifie l’ONU. Les départements du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari sont particulièrement touchés par cette insécurité. Des nombreuses populations fuient en ce moment les zones proches de la frontière avec le Nigeria.