L’homme à la quarantaine sonnée se fait sérieusement bastonner par les enfants de son amante sexagénaire pour avoir profané les domiciles de leur père, décédé il y a longtemps.
Les populations du petit village Essom situé aux environs de Nkolbisson se sont réveillées en sursaut ce mercredi matin aux environs de minuit. Pour cause, les cris et gémissemnts d’un homme qui ont ramené le voisinage de son profond sommeil. « S’il vous plait ne tuez pas, ne me tuez, ne me tuez pas. Amenez-moi à la gendarmerie, pardon, pardon je ne vais plus faire ça », ainsi criait sans cesse la victime pendant au moins quinze minutes.
Devenus incessants, ces cris qui ne pouvaient plus laisser personne indifférent ont obligé tout l’entourage à ouvrir ses portes en cascades pour aller savoir de quoi il était question.
Pendant qu’on le pensait qu’il s’agissait d’un malfrat qui avait été pris en flagrant délit de vol, les sources discrètes nous ont plutôt fait comprendre que c’était un cas un peu particulier.
« Le type qui pleure là c’est le gars de la mère ci. Il vient souvent là-bas. Et chaque fois qu’il y passe, elle tombe malade. Il vient toujours à l’insu de ces grands enfants que vous voyez là. Aujourd’hui on l’a attrapé en train de travailler sur sa personne c’est pourquoi il subit. Si c’était un simple bandit ils devaient alerter tous les voisins », nous a confié un membre proche de la famille.
Pour sa part, adossée sur le balcon de sa véranda, la concernée Mama Mbom, veuve depuis des années, semble visiblement renier toute relation avec la victime : « Tuez-le même, c’est mon problème ? », lançait-elle sur un ton pale.
Entre-temps, le « bon travailler », à la limite « gigolo » d’après nos sources, ne faisait qu’encaisser les coups des enfants de sa copine qui lui ont servi la corrective pour qu’il ne s’y essaie plus.
Dehors, les habits du monsieur se consumaient pendant qu’on lui intimidait de sortir nu comme il se trouvait. « Sors, tu ne sors pas ? Je dis tu vas sortir. Ça va te servir de leçon », réprimandait l’un des garçons.
Cette scène s’est déroulée pendant près d’une heure sous le regard impuissant des ceux qui sont venus y assister. Après que l’homme en question est parti, la situation s’est ensuite calmée jusqu’au petit matin où, plus un moindre bruit, ni pourparlers ne s’est plus fait entendre.