Présenté comme héros du putsch manqué du 6 avril 1984, le général Pierre Semengue qui dirige d’une main de fer la League de football professionnel du Cameroun (LFPC), a été au terme du comité exécutif de la Fédération camerounaise de Football (Football) tenu le 3 septembre, mis en touche par Saidou Mbombo Njoya, président de cette instance.
Une décision qui n’a pas été du gout du général, qui avait juré de peser de tout son poids pour que la vérité soit établie.
Au cours d’une courte audience de presque 3 minutes jeudi 12 septembre 2019, comme l’indique le journal InfoMatin dans son numéro 584, le Premier ministre a délivré le message du Chef de l’État, à Saidou Mbombo Njoya, président de la Fecafoot.
Dans ce message contenu dans les colonnes du journal de Dieudonné Mveng, dans sa publication du vendredi 13 septembre 2019, on peut lire : « Je vous transmets les très hautes instructions du président de la République, celles de respecter le président de la Ligue de football professionnel [Lfpc] qui a été élu, de respecter les textes, de respecter son mandat et sa légitimité ».
Sous ce coup, le général Pierre Semengue a repris ses fonctions de président de la Lfpc, ceci jusqu’au 27 juillet 2020, date à laquelle expire son mandat. Cette décision intervient au lendemain de l’installation des membres du comité provisoire de gestion de la Lfpc par Seidou Mbombo Njoya.
Nommé par décret présidentiel, l’ancien chef d’État-major des armées a été par la suite élu pour un mandat de quatre ans, puis réélu. L’intervention du président de la République met non seulement un terme à ce conflit, mais aussi sauve la saison sportive, qui courait le risque d’être hypothéquée.
Rappelons que la guerre de tranchées nait de l’assemblée générale de la Fecafoot du 26 juillet 2019. Au cours de ces assises, l’instance faitière nationale de football adopte à l’unanimité un projet de modification des textes de la Ligue. Une décision contestée par le général, qui saisit les juridictions compétentes.
La Fecafoot passe à la vitesse supérieure en suspendant le 22 août 2019 la LFPC pour, « violation grave et réitère de ses obligations telles que stipulées à l’article 14 alinéas 1 a ». En réaction, Pierre Semengue publie un communiqué pour contester la décision de Seidou Mbombo Njoya. Dans le même sillage, le héros du 6 avril 1984 dénonce les dispositions « discriminatoires » fixant la limite d’âge du président de la Lfpc à 75 ans.