La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) intensifie sa lutte contre la fraude sur les âges des joueurs, en notifiant de nombreux joueurs et présidents de clubs d’une procédure pour « faux dans les titres ». Les joueurs sont accusés de tricherie sur leur âge et, pour certains, sur leur identité, tandis que les présidents de clubs sont soupçonnés de complicité.
Une session de trois jours est prévue le mois prochain pour entendre toutes les parties concernées et examiner le dossier en profondeur. Cependant, une source interne à la fédération souligne que les joueurs et les présidents de clubs bénéficient toujours de la présomption d’innocence, laissant ainsi la possibilité à certains de s’en sortir indemnes. Pour ceux reconnus coupables, la sanction pourrait être une exclusion définitive du football.
Le président de la Fecafoot engagé dans cette lutte
Depuis son élection à la présidence de la Fecafoot en décembre 2021, Samuel Eto’o Fils s’est montré sévère contre la fraude sur l’âge des joueurs. Cette pratique répandue sur le continent est largement considérée comme responsable du nivellement entre les équipes africaines et occidentales sur la scène mondiale, car les jeunes joueurs qui ont menti sur leur âge arrivent souvent épuisés en sélection nationale. La Fecafoot avait déjà pris des mesures radicales l’année dernière en excluant 21 joueurs sur 30 qui devaient participer au tournoi de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac) dans la catégorie des moins de 17 ans, joué au Cameroun. De plus, la fédération exige désormais que tous les clubs présentent les cartes nationales d’identité de leurs joueurs lors des tournois jeunes.