Dans le classement des 50 femmes les plus influentes de l’Afrique, établi par Jeune Afrique, figurent cinq camerounaises : Patricia Berthelot, Kate Kanyi-Tometi Fotso, Élisabeth Medou Badang, Jeanine Colette Minka et Rebecca Enonchong. Profils.
Patricia Berthelot ( Image)
Elle est actuellement la directrice adjointe de la société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) et occupe l e 14ième rang dans le top 50. Cette camerounaise, diplômée d’économie de l’Université Paris II Panthéon Assas. De mars 1998 à août 2005, elle a travaillé pour l’ancienne entreprise pétrolifère Shell. En septembre 2005, elle dépose à la SABC, comme directrice marketing et quitte son poste en février 2010. Un mois plus tard, elle occupe le même poste jusqu’en 2013 chez le concurrent, Guinness Cameroun, entreprise contrôlée par le groupe Diageo. De juillet 2013 jusqu’à mars 2016, elle occupe le poste de Directeur général des brasseries du Seychelles, une filiale du groupe Diageo.
Kate Fotso
Elle est la deuxième camerounaise dans le top 50 des femmes influentes d’Afrique et occupe la 24e, place. Kate Kanyi Tometi Fotso est la veuve du défunt président du Gicam André Fotso. Elle est la toute première dame à figurer dans les 30 plus grosses fortunes d’Afrique francophone subsaharienne (20e ). Madame Fotso est à la tête de Telcar Cacoa Ltd, le premier exportateur de cacao du Cameroun avec près de 30% de volume et un capital de 1,4 milliards de Frs cfa.
Élisabeth Medou Badang
Elle occupe le 26e, rang dans ce top 50. C’est la directrice générale d’Orange Cameroun (télécoms) depuis 2013. Première femme et première personnalité non européenne à la tête de la filiale locale du groupe français. Elle a occupé ce poste au Botswana et est élue meilleure manager d’entreprise des télécoms en Afrique pour l’année 2014.
Minka Colette Jeannine
Elle pointe à la 34e place dans le classement et c’est la quatrième camerounaise. Au Cameroun, Colette Jeannine Minka incarne la véritable pionnière du travail temporaire. Celle qui s’est lancée dès 1993 est aujourd’hui à la tête de Emploi Service, une base de candidatures qui rassemblent 40 000 CV, de techniciens comme d’ingénieurs, tous compilés dans une « CVthèque ».
Rebecca Enonchong
C’est la dernière camerounaise dans le top 50 et elle pointe à la 48ième place. C’est la présidente-directrice générale d’AppsTech Group, une société spécialisée dans les logiciels de gestion d’entreprise et présente dans une cinquantaine de pays sur trois continents. Elle fait parti des quatre influenceurs web africains d’après le monde.fr. Elle a été classée parmi les dix femmes « Tech Fondateurs » à suivre en Afrique par le magazine Forbes en 2014.
Méthodologie
Jeune Afrique explique que son classement a été constitué d’après une présélection de plus de 100 dirigeantes des plus grandes entreprises d’Afrique francophone établie par la rédaction. «Afin d’évaluer le plus précisément possible la situation de chacune d’entre elles, nous leur avons adressé à toutes un questionnaire, auquel la plupart ont accepté de répondre. Nous nous sommes attachés à trois critères, notés de 1 à 5 (5 étant la note la plus haute) et figurant dans des cartouches de couleurs.
– Bleu pour l’effectif de l’entreprise, afin de valoriser son rôle social.
– Rouge pour son chiffre d’affaires, afin de mettre en évidence sa puissance économique.
– Orange pour l’influence supposée de la dirigeante.
Ce dernier point est évidemment le critère qui prête le plus à discussion. Il traduit à la fois la position occupée par la patronne dans sa propre organisation – est-elle numéro un, deux ou trois, actionnaire de référence ou seulement salariée ? Cela ambitionne aussi de traduire l’influence de chacune d’elle au sein de son industrie, mais également la capacité à peser sur des décisions économiques et politiques au niveau national et international».