Le Cameroun a célèbre sa 43ème édition de la fête de l’unité nationale avec pour thème est axé sur la sécurité, puisque le contexte s’y prête avec la guerre à l’extrême-nord contre Boko-Haram.
« Forces de défense en synergie avec les forces vives de la nation pour relever les défis sécuritaires et la paix au Cameroun en Afrique centrale». Ce thème cadre avec le contexte d’insécurité actuel dans la partie extrême-nord des trois régions septentrionales du pays. Pourquoi synergie de forces entre forces de défenses et forces vives de la nation pour relevé les défis sécuritaires et de paix ? Tout d’abord sur le plan national, un an après la guerre déclarée contre le Boko-Haram à Paris par le chef de l’Etat, il faut dire que le peuple camerounais autour du chef suprême des armées est en parfaite symbiose avec nos soldats au front pour la défense de notre intégrité territoriale. Cette union étroite s’est observée de part le triangle national à travers les marches de soutien à nos vaillants compatriotes qui défendent notre pays au péril de leur vie. En plus, il y a l’effort de guerre où tous les camerounais contribuent selon son pouvoir d’achat, en donnant soit des denrées alimentaires ou des contributions financières pour soutenir nos soldats. Dans le sillage, le président de la république a crée un compte spécial alloué à cet effort de guerre et par la mise sur pied d’une commission interministérielle pour la gestion de celui-ci. En outre, il y a aussi la remise des médailles de la vaillance à certains de nos concitoyens qui se sont distingués sur le champ de bataille. Ensuite sur le plan international, il convient de souligner fort opportunément l’appel à la mobilisation internationale du président de la république lors de la cérémonie des vœux devant le corps diplomatique en début d’année : « à menace globale, riposte globale ». Une volonté du chef de l’Etat qui a connu l’assentiment de la communauté internationale, avec l’entrée en scène du Tchad à travers l’envoie d’un contingent de deux milles soldats auprès de nos forces de défenses à l’extrême-nord, sous la houlette du président Idris Deby Itno. De plus, il y a eu la tenue à Yaoundé le sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEEAC pour trouver les stratégies de la lutte contre Boko-Haram, où des résolutions fortes ont été prises pour cet ennemi commun parce que la guerre était devenue sous-régionale. Etant donné que la guerre est aussi communicationnelle, le ministre Tchadien de la communication a effectué une visite de trois jours pour mutualiser nos stratégies de communication, de part l’expérience du Tchad en matière de communication en temps de guerre. En outre, il y a aussi l’apport des autres membres de la communauté internationale au delà de l’Afrique, entre autres les pays comme la Chine, la Russie, la Turquie, les USA, et la France.
Au regard de ce qui précède, il y a donc lieu de dire qu’effectivement les forces vives de la nation sont en parfaite symbiose avec les forces de défenses. Une synergie qui va au-delà de nos frontières avec le soutien remarqué du Tchad, et de certains pays occidentaux précédemment cités, d’où le thème de cet autre édition de la fête nationale du 20 mai.
Au demeurant, en termes de défis sécuritaire et de paix, d’une part au niveau de la sous région Afrique centrale, nous devons avoir des instituions fortes, le cas de la COPAX par exemple, me semble-t-il ne joue pas son rôle à plein temps lorsque certains Etats de la sous-région sont en crise. Bien plus, les dirigeants doivent respecter les institutions républicaines pour éviter les crises politiques qui créent une instabilité sécuritaire permanente. Ceci à cause des coups d’Etats militaires qui sont l’apanage de certains pays de la CEMAC. Au niveau national, il faut dire que les Camerounais sont soudés comme un seul homme indépendamment du bord politique lorsqu’il s’agit des attaques extérieures, même si les questions de politiques internes les divisent. Nos forces de défenses mettront hors état de nuire Boko-Haram jusqu’à son dernier retranchement et nos y sommes presque. Le Cameroun restera toujours un havre de paix, cette terre d’accueil pour les citoyens de la sous région Afrique centrale et au-delà, un pays où il fait bon vivre.
© Chancelin WABO, lebledparle.com