La célébration de la 138eme édition de la Journée internationale du travail a laissé un goût amer chez de nombreux travaux présents ce 1er Mai à la vallée de la Besseke, pour prendre part à la grande marche des travailleurs de Douala. La faute à l’interpellation de Roger Fomen président du syndicat libre du Cameroun, suite à la présence dans son discours des propos que ne pouvait pas digérer le Gouverneur de la Région du Littoral, comme l’a constaté Lebledparle.com.
Les propos qui fâchent: « un gouvernement sourd et inhumain »
En effet, dans son adresse, voici la phrase qui fâche : « (…) En mémoire à nos camarades et tout ceux qui tombent sous le joug chaque fois d’un gouvernement sourd et inhumain (…) » a fulminé Roger Fomen, président du syndicat libre du Cameroun.« Notre pays connait depuis plusieurs années une crise de l’emploi, le taux de chômage est très élevé et le sous emploi est légal. le coût de vie ne cesse d’augmenter, le salaire minimum demeure en deçà du seuil acceptable pour répondre aux besoins vitaux de cette catégorie de travailleurs » a bien relevé le président du syndicat libre du Cameroun.
Des propos suffisamment graves, selon gouverneur de la région du littoral qui a du mal à comprendre. « « Au quotidien sous le joug cette fois d’un gouvernement sourd et inhumain ». J’ai bien peur que le diable soit passé dans votre tête » s’offusque Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. L’autorité administrative veut bien comprendre en quoi le gouvernement est sourd et inhumain comme a laissé entendre le syndicaliste dans son discours.
Et juste après la parade, le syndicaliste a été interpellé, comme l’a appris Lebledparle.com. Le patron de la région du Littoral qui ne comprend pas le fond de la tenue de tels propos n’a pas manqué de dérouler, en guise de réponse, les actions du gouvernement. « la proposition du dialogue social, les mutations en cours dans le monde du travail avec la fusion du Gicam et Ecam, la densification des réflexions sur les mutations du travail face à des notions numériques, la mise en place progressive de la Couverture santé universelle, la poursuite des actions de la CNPS visant à offrir à tous les travailleurs du secteur informel une couverture de sécurité sociale », a listé l’autorité administrative.
Indignation et amertume chez les syndicats
Pour les travailleurs et les défenseurs de leurs droits, rien de bien grave ne s’est passé justifiant une interpellation. « Les phrases étaient peut-être maladroites mais pas importantes pour qu’on arrive à l’interpeller. Parce que ça a gâché la fête » a regretté André Somo, président départemental Union des syndicats du Wouri.
Pour les syndicats, les différentes prises de parole à la place des fêtes de Douala ne voulaient que traduire le mal être des travailleurs Camerounais.