Le projet était en cours ces derniers jours, il est désormais officiel. Les principaux acteurs de la filière palmier à huile du Cameroun créent une interprofession pour accroître la production locale, améliorer la qualité et contribuer au développement économique du pays. Appelée Organisation interprofessionnelle de la filière palmier à huile du Cameroun (Interpalm-Cam), cette entité faîtière a procédé à l’élection de ses premiers dirigeants au cours des Assemblées générales constitutive et extraordinaire organisées le 19 décembre 2023 à Douala. Ainsi, Paul Félix Bangoweni, le secrétaire général de l’Union des exploitants du palmier huile du Cameroun (Unexpalm), a été choisi à la tête de cette organisation.
La création d’Interpalm-Cam, résultat de la collaboration entre Unexpalm, le Syndicat national des producteurs d’huile de palme (Pop’s) et l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), marque une étape essentielle dans l’effort des acteurs du secteur pour répondre à la demande croissante d’huile de palme au niveau national et réduire la dépendance à l’importation qui se situe à un volume de 200 000 tonnes d’huile de palme pour l’année 2023. L’objectif principal est d’augmenter la production d’huile de palme au Cameroun en quantité et en qualité, de manière à la rendre disponible pour les industries de la deuxième transformation.
Force de proposition et partenaire au développement
Inter Palm-Cam entend jouer un rôle actif en tant que force de proposition auprès du gouvernement et de partenaire fiable dans le développement de la filière. Les priorités de l’organisation incluent la construction d’une vision partagée de l’avenir du palmier à huile, l’identification d’actions stratégiques pour stimuler la production et la création de revenus, ainsi que la gestion d’une concertation sur les prix des produits dérivés de l’huile de palme. En effet, les investissements dans ce segment sont de plus en plus nombreux ces dernières années, induisant un déficit structurel d’huile de palme dans le pays. Officiellement, ce déficit atteint désormais 160 000 tonnes chaque année, imposant au pays des importations massives pour approvisionner les raffineries et les savonneries.