Lors du conseil de cabinet du gouvernement camerounais du 2 novembre 2023, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a déclaré que de nouveaux impôts seront introduits dans la loi de finances 2024. L’objectif est d’augmenter la pression fiscale pour se rapprocher de la moyenne africaine, qui est de 16% en 2020, tout en garantissant une répartition équitable de la charge fiscale. Selon le Minfi, il ne s’agit pas d’alourdir la charge fiscale des contribuables déjà imposés, mais plutôt de répartir plus équitablement la charge fiscale.
Augmenter les recettes internes
Les nouveaux impôts prévus dans la loi de finances 2024 ont pour double objectif d’accroître le niveau des recettes internes et d’augmenter la pression fiscale au Cameroun. La pression fiscale, qui était de 11,8% du PIB en 2022, est estimée à 12,6% en 2023, d’après les données de la Direction Générale des Impôts (DGI) du ministère des Finances. L’augmentation de la pression fiscale s’inscrit dans une perspective de se rapprocher de la moyenne africaine, fixée à 16% en 2020.
Les autorités fiscales du Cameroun estiment que la part des prélèvements obligatoires dans la richesse nationale doit atteindre au moins 25% pour avoir un impact significatif sur le développement du pays, conformément aux normes internationales. Cette mesure s’inscrit dans une démarche visant à créer une base fiscale plus solide pour soutenir le développement économique du Cameroun.