Le premier ministre a été instruit de tenir un Conseil supérieur de la fonction publique pour examiner le problème.
La sonnette d’alarme a été tirée le 9 mars 2021, par une correspondance du Secrétaire général de la présidence de la république adressée au secrétaire général des services du premier ministère. D’après la correspondance, l’attention du président de la république a été attirée sur « l’absentéisme chronique des fonctionnaires et agents de l’Etat ». La situation serait aggravée par le phénomène de résident clignotant développé par certains fonctionnaires affectés dans des localités reculés du pays. Ces derniers apparaissent de temps en temps au lieu de service, juste assez de temps pour éviter d’être mis en situation d’absence irrégulière.
Le président de la république, par la voix du secrétaire général de la présidence, demande alors des actions urgentes pour remédier au problème. Parmi elles, la tenue en urgence d’une session du Conseil supérieur de la fonction publique dédiée à l’examen de ce problème, et la tenue par le ministère de la Fonction publique, et de façon régulière, des conseils régionaux de discipline de la fonction publique.
Au Cameroun, les fonctionnaires et les agents de l’Etat sont régis par le décret °2000/287 du 12 octobre 2000 modifiant et complétant celui numéro 94/199 du 07 octobre 1994 portant Statut Général de la fonction publique de l’Etat, qui prévoit des sanctions disciplinaires en cas d’indélicatesse, mais beaucoup de légèreté sont observé dans son application.
Il existe également le décret présidentiel n°93/32O du 24 novembre 1993 portant réaménagement des horaires de travail dans les administrations publiques qui stipulent que «la durée hebdomadaire du travail est fixé à 40 heures dans les administrations publiques et est repartie du lundi au vendredi de 7h30 minutes à 15h30 minutes », là aussi les horaires ne sont pas respectés, et les usagers se plaignent de faire plusieurs tours dans un bureau sans jamais rencontrer.