Elles sont environ 23 jeunes filles âgées entre 16 et 21 ans, élèves des classes de 2nde, 1ère et Terminale au lycée de Bangang-Fokam, un groupement de l’arrondissement de Bangangté, département du Ndé, dans la région de l’Ouest du Cameroun, qui ont abandonné l’école depuis ces trois dernières semaines, a appris un journaliste de Lebledparle.com.
Elles redoutent d’être mariées « de force » au nouveau chef, en cours d’initiation au la’akam.
D’après des informations, la cour royale serait à la recherche des épouses pour majesté Jules Roland Kouatchou, né en 1993, étudiant de niveau 2, option génie civil à l’ISSTEC deBangangté. Il a été désigné pour remplacer son père, Sa Majesté Thomas Lewe, le 12 janvier dernier.
Au début de son noviciat, le jeune roi a exprimé le vœu de ne pas avoir de femme analphabète. C’est ainsi que le dévolu jeté par ses serviteurs sur les filles du second cycle fréquentant l’unique établissement secondaires du village, qui pour bon nombre d’entre elles, ne veulent manifestement pas d’un mariage à la chefferie.
Celles-ci, pour la plupart ont retrouvé refuge dans les établissements des groupements voisins de Bangang-Fokam. Certaines se retrouvent dans des villes comme Douala, Yaoundé ou Bafoussam, selon des informations proches du dossier. Elles attendraient la fin d’année scolaire pour retourner participer aux examens officiels pour lesquels les dossiers ont déjà été déposés.
Néanmoins, quelques autres restées, ont été conduites il y a quelques jours dans la case d’initiation (la’akwack ou la’akam) pour accompagner le jeune roi qui, selon les us et coutumes Bamilékés doit y passer neuf (09) semaines d’initiation et en sortir avec la promesse de progénitures prochaines, pour que les activités évoluent normalement dans le groupement.
Bangang-fokam a une population cosmopolite de près de 300 âmes, enrichie par une grande communauté Bororo. On compte près de 300 élèves pour l’unique lycée du royaume de 2ème degré.