Portée à la tête du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, en marge du 7e Sommet Africités à Johannesburg, le maire de Bangangté a pris fonction mardi, en remplacement de Fatimatou Abdel Malick.
Mardi, 01 décembre 2015. La salle principale du Sandton Convention Center de Johannesburg accueille les travaux du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela), en marge du 7e Sommet Africités qu’abrite la capitale économique d’Afrique du Sud. Cette session intervenait 48 heures seulement après l’assemblée générale élective au cours de laquelle la Camerounaise Célestine Ketcha Courtès a été élue à la tête du penchant féminin de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA) qui organise ce Sommet.
Hier matin, avait lieu le passage de témoin entre le maire de Bangangté et son prédécesseur à la tête du Refela, la Mauritanienne Fatimatou Mint Abdel Malick. Mais avant, les différents bureaux régionaux ont présenté leurs rapports d’activités. S’il est avéré que beaucoup de choses ont déjà été faites en matière d’encadrement des femmes élues locales, le chemin reste encore long pour cette association, du reste très jeune, née à Tanger au Maroc en mars 2011.
Célestine Ketcha Courtès aura donc pour mission de conduire le Refela qui réunit toutes les femmes exerçant une fonction élective au sein des collectivités locales. La Camerounaise qui a bénéficié de la quasi-unanimité des différentes sous-régions pour se faire élire à la tête de cette organisation s’est engagée à œuvrer dans ce sens, après avoir présidé aux destinées de la sous-région Afrique centrale avant son élection de dimanche dernier.
La maire de Bangangté, dans l’Ouest de son pays natal, est ainsi parvenue à faire créer des structures pays au Tchad, au Gabon, en République démocratique du Congo et dans une certaine mesure en République centrafricaine.
Née le 13 Octobre 1964 à Maroua, au Nord Cameroun, Célestine Ketcha Courtès est titulaire d’un Baccalauréat A4, mention bien, d’un brevet de technicien supérieur option techniques commerciales et d’un diplôme d’études supérieurs de commerce et d’économie. Elle a été cadre commercial et marketing à la Cimencam avant de se consacrer entièrement aux affaires.
Ses communications précises et méthodiques l’avaient menée à la tête de l’exécutif de Bangangté en 2007, à la Vice-présidence de l’AEMF (Association pour l’entraide municipale et le développement), à la Mairie de la Commune de Bangangté, etc. Sans compter ses nombreuses distinctions honorifiques : Chevalier de l’ordre national du mérite sportif, seules femmes avec Françoise Mbango a l’avoir reçu au Cameroun, Chevalier de l’ordre national de la valeur….
Reine mère Bangangté et Bangoulap depuis 1997, mariée et mère d’enfants, Célestine Ketcha Courtès s’exprime parfaitement en français et en anglais, tout en comprenant l’allemand.