De son prénom Antoine, le célèbre bénévole du Carrefour Ndokoti a perdu la vie ce jeudi a plein exercice de son travail, a appris Lebledparle.com
Surnommé Monsieur le commissaire, il a été écrasé par un camion ce jeudi à Ndokoti apprend-on.
Antoine était un bénévole qui aidait, à sa façon, pour que la circulation soit fluide dans certains secteurs toujours engorgés de Douala 3 et 5. « Lui seul savait « fouetter » la banquette des motos conduites par de mauvais benskinneurs. » raconte un internaute
« Je l’ai connu il y a de cela 22 ans, il venait des villages Bassa voisins à mon Nyanon natal, je suppose de Logmandeng ou de Likoundbiam. Au marché de Logbikoy, j’y allais vendre les beignets-manioc, il s’arrangeait toujours à me chaparder quelques beignets, mais ça ne me dérangeait pas outre mesure, car son handicap, il ne parvenait pas à articuler les mots, finissait toujours par gagner ma sympathie ou peut-être alors ma compassion. Il me l’a rendu plus tard. » Témoigne un certain Meka.
Au carrefour Ndokoti à Douala, réputé pour ses embouteillages légendaires il était devenu une véritable star. Tel un officier de policier il aidait à organiser la circulation aux coté des agents de la circulation.
« Tout ndokoti est inondé de larme, voilà un patriote qui s’en ait allé, avait-il un salaire ? Non, mais ce grand frère pour l’amour de son pays il a dirigé la circulation et c’est qu’il savait faire, nous les hommes du bas peuple te sont reconnaissant. Dans un pays normal tu aurais eu la médaille du travail, ta récompense ne peut venir de l’homme, mais de Dieu. Que ton âme réponse en paix mon commissaire » témoigne Guy Aimé Tchokonté un habitant de la ville de Douala.
L’un des plus grands faits d’arme de monsieur le Commissaire fut également en juillet 2000, sur la rivière Kondi (PK 8). Cette année elle était sortie de son lit, et pour traverser la vallée Saint Thomas, il fallait se faire transporter, soit sur un « pousse » soit sur le dos. « C’est à cette occasion que j’ai découvert le courage du « COMMISSAIRE ». En un temps record il vous faisait traverser 10 personnes. Et moi, dès qu’il m’apercevait, il m’empoignait et hop!!! Au dos!!! Comme un bébé, ainsi j’étais sûr d’arriver au Lycée d’Akwa sans me faire inquiéter par les eaux du Kondi. Sa disparition à la fois brutale et tragique m’a brisé le cœur ce matin. » Raconte Meka.
Sur internet, les hommages à ce philanthrope d’un autre genre continuent de pleuvoir.