De la tête aux orteils, l’artificiel fait courir les femmes camerounaises : après mèches, cils, ongles, piercing et tatouages, voici venu le temps des produits de dépigmentation, le teint jaune a le vent en poupe.
Malgré l’alerte lancé par les dermatologues, les cosmétiques du blanchiment de la peau font leur bonhomme de chemin au grand dam des populations ; et les femmes, trainées par l’effet de mode ne manquent pas de succomber à leurs charmes.
Principale cause de visite chez les esthéticiennes, le « ndjansang » est devenu le marché le plus florissant de l’heure : certaines femmes vont jusqu’à laisser leurs progénitures affamées des jours durant juste pour se payer leur composition.
L’utilisation des produits cosmétiques décapants qui permettent de dépigmenter la peau des femmes met en péril leur santé ; mais malgré cela, la couleur « taxi jaune » continue d’attirer et de prendre au piège ses victimes au rang desquelles certains hommes. Et que dire du silence des autorités…
Et si la dépigmentation de la peau rencontre depuis des années du succès auprès de nos sœurs, c’est parce que les hommes sont de plus en plus attirés par les femmes au teint clair : « Il parait que lorsqu’on est plus clair, on passe mieux sur le marché », dévoile Anastasie Bela au sortir d’une parfumerie avec son précieux sésame.
Ignorer tous les risques justes pour plaire ? Inconscience ou insouciance, peu importe disent-elles, le plus important c’est le résultat final : devenir un « taxi jaune » qui attire tous les regards.
Qui nous sauvera de cette autre forme de colonisation ?
Belle est la couleur d’ébène, sans pareil est le naturel, à bas l’artificiel et ses dangers.