La crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest pourrait connaitre un nouveau tournant. Le magazine américain Foreign Policy annonce une coalition entre des mouvements séparatistes exerçant en zone anglophone du Cameroun et ceux de la région du Biafra, située au Sud-Est du Nigéria.
Dans un article commis le 20 mai 2021, le journal renseigne que «le mois dernier, les dirigeants des deux mouvements ont annoncé une alliance officielle, qui pourrait déclencher la violence et l’instabilité dans les deux pays et dans l’ensemble des régions d’Afrique occidentale et centrale, où les organisations extrémistes violentes affiliées à l’État islamique et à Al-Qaïda sont solidement implantées» .
À l’entame du mois d’avril de l’année en cours, renseigne le magazine, Cho Ayaba, le chef du gouvernement de la république virtuelle d’Ambazonie, l’un des deux principaux groupes séparatistes anglophones, et le célèbre leader biafrais Nnamdi Kanu ont participé à une conférence de presse conjointe, diffusée en direct sur les médias sociaux, pour annoncer une alliance stratégique et militaire.
« Nous nous sommes réunis ici aujourd’hui devant nos deux peuples pour déclarer notre intention de marcher ensemble pour assurer notre survie collective face à l’annexion brutale qui s’est produite dans nos nations d’origine. L’alliance Ambazonia et Biafra est essentielle dans une région où le Nigeria et le Cameroun ont établi deux autocraties qui ont utilisé la violence comme outil politique pour supprimer nos propres peuples », indique Ayaba, dans ses propos rapportés par notre confrère Foreign Policy.
Human Rights Watch alerte… !
Réagissant à cette annonce, l’ONG Human Rights Watch, à travers sa chercheure sénior Ilaria Allegrozzi, redoute une flambée de violences dans la zone.