Engagée depuis la présidentielle d’octobre 2018 à traquer toutes les personnes qui flirtent avec le pouvoir de Yaoundé, la Brigade anti-sardinards –groupe de jeunes activistes politiques de la diaspora –, dit avoir dirigé depuis quelques jours une « opération » visant à stopper la société Mediakiosque qui a affichait « les portraits de Biya partout en France ».
Après avoir retiré et saboté plusieurs affiches portant les effigies du président de la République dans les rues de Paris, les membres de ce groupe d’activistes Camerounais se sont rendus au siège de Mediakiosque à Paris, où ils ont averti le chef de la Cellule des Opérations, apprend-on d’un membre de cette Brigade.
« Les dirigeants de Mediakiosque sortis tous pour calmer la situation avaient honte de voir la grande banderole de la BAS devant leur siège avec les photos des morts » du Nord-ouest et Sud-Ouest, rapporte Brice Nitcheu, un activiste politique Camerounais très connu en Europe. Selon ce dernier, « la société a décidé de mettre fin à la campagne du dictateur. Ils ont commencé à retirer les affiches » mais, « si les affiches de Biya ne disparaissent pas totalement des rues de France, la prochaine descente à Mediakiosque sera musclée », promet-il.
Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, ces activistes traquent toutes les personnalités, artistes musiciens (…) proches du régime de Yaoundé, qui se retrouvent en occident. Ils reprochent à ceux-ci de cautionner la situation socio-politique « déplorable» du Cameroun disent-il, et dont ils attribuent la responsabilité à Paul Biya. Ils promettent également au chef de l’Etat, « une vive humiliation » s’il venait à mettre ses pieds en Europe ou aux États-Unis.