Le Conseil du barreau de Paris a envoyé aux autorités camerounaises et françaises des lettres au sujet de l’incarcération de Maurice Kamto, en demandant qu’il soit libéré, a appris Lebledparle.com de RFI.
« Dans une période aujourd’hui tourmentée, bousculée, l’unité du Cameroun est essentielle. D’ailleurs le président Biya revient sans cesse sur ce point. Le maintien en détention du professeur Kamto, de surcroît devant une juridiction militaire, ce qui nous trouble connaissant le sentiment profondément pacifique de Maurice Kamto, est-ce que cela va dans le bon sens ? Est-ce que tout cela ne doit pas être repensé ? La solution ne nous appartient pas car le Cameroun est souverain. Il ne s’agit pas de pression, entendons-nous bien. Il s’agit d’un sentiment d’inquiétude partagé avec un pays, son peuple. C’est pour cela qu’avec beaucoup de considération, nous demandons aux juges militaires de prendre conscience de l’importance et même de la gravité de la situation, et puis nous en remettre à la sagesse évidente du président Biya pour que le Cameroun retrouve le plus rapidement son unité, la paix et que les personnes qui doivent être mises en liberté le soient le plus rapidement possible », a-t-il expliqué au micro de RFI, Maître Jean-Pierre Mignard, avocat à Paris, à l’initiative du projet.
En mi-février, Maurice Kamto a été présenté devant le tribunal militaire de Yaoundé où une information judiciaire pour « hostilité contre la patrie » et « insurrection » a été ouverte à son encontre.
Pour rappel, plusieurs dizaines de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dont le vice-président, Mamadou Mota, ont été arrêtés, samedi 1er juin. Le mouvement de l’opposant Maurice Kamto, avait appelé à manifester dans plusieurs villes du pays pour dénoncer le pouvoir en place. Les marches dites pacifiques reprennent le 8 juin prochain.