Emilie AMA, Lebledparle.com
Dans cette correspondance, il a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme un manque d’engagement du ministre, dans la garantie de la santé des consommateurs.
Selon Francis Eyalla, le ministre se concentre sur les visites des hôpitaux et délaisse les marchés, les quincailleries et autres entreprises productrices de biens et services, où il devrait également vérifier la qualité des produits consommés au quotidien.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de sa lettre.
Monsieur le Ministre de la santé publique,
La Santé publique a pour mission d’améliorer et de protéger la santé des populations. Cette mission s’articule
autour de trois axes majeurs : ANTICIPER, COMPRENDRE et AGIR.
Vous n’êtes donc pas seulement le Ministre des HÔPITAUX…NON. Vous êtes aussi et davantage le Ministre de L’HYGIÈNE, de la SALUBRITÉ et de L’ASSAINISSEMENT car vous devez savoir et pouvoir.
ANTICIPER sur les problèmes de Santé Publique et autres risques sanitaires graves que peuvent subir les camerounais.
Vous êtes le garant de la santé des camerounais, c’est-à-dire de tout ce qu’ils consomment, alimentaires ou non alimentaires.
Pour cela vous avez un droit de regard sur tous les produits alimentaires et non alimentaires qui sont commercialisés partout au Cameroun et vos équipes doivent y veiller H24/7 jours.
Monsieur le Ministre de la santé publique,
Nous sommes fatigués de vous voir toujours sillonner uniquement les hôpitaux alors que les marchés, les quincailleries, les entreprises productrices de biens et de certains services comme les télécoms par exemple,
continuent à déverser dans l’air des ondes nocives pour la santé des populations, des fumées toxiques dangereuses, des eaux usées toxiques, des déchets toxiques, des gaz toxiques et cancérigènes, des particules cancérigènes provenant des mauvais carburants saturés en SOUFFRE et BENZÈNE issues des échappements de voitures et motos en longueur de journée dans nos villes exposant les populations à des risques sanitaires très très graves et généralisés car inhaler des gaz d’échappement, particulièrement ceux
des moteurs à essence, peut conduire à une intoxication aiguë au monoxyde de carbone et entraîner des fatigues, nausées,maux de tête, perte de connaissance, comas parfois mortels…etc.
Monsieur le Ministre de la santé publique,
Dans les marchés du Cameroun le constat est alarmant et la situation reste des plus préoccupantes car de
nombreux produits dangereux pour la santé des camerounais, des produits qui génèrent tous les jours de nombreux cas de maladies qui saturent nos hôpitaux sont écoulés en toute liberté sans aucun contrôle, sans aucun encadrement, personne, aucune structure ne veille au grain.
Des produits alimentaires vers le textile
et accessoires de beauté en passant par les produits pharmaceutiques, le vignoble et les whisky frelatés tout y passe au grand mépris des lois et règlements en vigueur ou au bénéfice de vides juridiques du fait de nos lois et règlements qui peinent à être mis à jour et adaptés au contexte actuel avec l’évolution de notre société et du Monde.
L’HÔPITAL étant une structure AVALE où il faut réparer la santé après que celle-ci soit dégradée par la MAUVAISE CONSOMMATION, il est URGENT monsieur le ministre de la santé publique que vous puissiez travailler davantage en AMONT dans le but d’anticiper au plus vite sur de nombreux potentiels malades qui sont exposés à la MERCI des commerçants véreux, de la contrefaçon, de la contrebande, des
industries de toutes sortes et autres activités du textile, accessoires de beauté, thé et médicaments CHINOIS qui ne cessent de saturer les espaces marchands à travers des produits dangereux au grand dam de la santé
de nombreux Consommateurs camerounais.
Monsieur le Ministre de la santé publique,
Savez-vous que même les rideaux, les chaussures, les draps de lits, les tapis de maison, les tissus de fauteuils et autres coussins, les nappes de tables peuvent être cancérigènes et à l’origine de nombreuses maladies si les produits textiles utilisés pour produire ceux-ci n’ont pas minutieusement été sélectionné et dosés dans le respect des normes ?
Savez-vous que certains additifs dans les peintures, les vernis et autres produits de revêtement, à forte concentration sont cancérigènes et à l’origine de nombreuses maladies respiratoires graves ? Où êtes-vous pour sauver les camerounais ?
Êtes-vous au courant que les fruits et légumes au Cameroun sont injectés ou imbibés de l’éthéfon, un produit chimique dangereux susceptible d’occasionner plusieurs types de symptômes tels que des brûlures de la
peau, des lésions oculaires, des diarrhées, des crampes d’estomac, l’augmentation de l’appétit, etc…
Savez-vous que les viandes et poissons sont injectés au formol et autres produits avant d’être commercialisés dans nos marchés et commerces avec un risque élevé de cancer généralisé, d’irritations oculaires et des voies
respiratoires?
Savez-vous que du poisson pourrit ou largement avarié est commercialisé sur nos marchés et commerces avec pour risque sanitaire grave et généralisé le syndrome de la triméthylamine, qui s’accumule alors dans l’organisme avec une forte odeur de poisson ?
Savez-vous qu’à Douala les populations des quartiers PK,8,9,10,11,12,13,14,15, NYALLA, LOGBABA, JAPOMA et ceux de FOUGEROLE à SOA à Yaoundé en passant par la décharge sont
exposées à toutes sortes d’intempéries tels que la rétention d’eau de pluie par certains déchets ce qui favorisent la reproduction des moustiques et augmentent les risques de paludisme;
Les ordures attirent également les mouches, les rats et les oiseaux qui s’y nourrissent puis transportent les bactéries avec eux
dans les parcelles, les maisons, etc…ce qui entraîne des maladies graves telles que : des nausées,vomissements, diarrhées, des maladies de la peau, des maladies respiratoires, l’asthme, la rhinite, la conjonctivite…et que les gaz qui s’échappent de ces déchets dans ces zones respectives ont un effet carcinogène
sur les animaux et l’homme et sont à l’origine des malformations à la naissance.
Monsieur le Ministre de la santé publique,
L’hôpital est le dernier maillon de la chaîne sanitaire d’un pays, voilà pourquoi nous vous proposons de revenir en AMONT de la chaîne afin d’éviter aux camerounais d’arriver à l’hôpital…que vos structures instaurent les descentes inopinées sérieuses des services d’hygiène et de salubrité dans les domiciles en
collaboration avec les magistrats municipaux et les sous-préfets avec pour missions d’inspecter le cadre de vie des populations qui se sentent de plus en plus abandonnées, avec priorité sur l’hygiène et la salubrité générale (cuisine, douche, chambre à coucher, revêtement des murs, rideaux, tapis, draps, matelas).
Monsieur le Ministre de la santé publique,
Nous proposons également que soit créée au sein de votre département ministériel une BRIGADE D’HYGIÈNE, SALUBRITÉ ET ASSAINISSEMENT avec des unités locales mixtes décentralisées dans les communes composées de toutes les parties prenantes (Minsanté, Minat, Mairies, chef de quartiers, chefs de blocs, DGSN, GN, Douane, police municipale, leaders du mouvement consumériste) dont la mission permanente et quotidienne sera d’écumer les quartiers, les
marchés et commerces de leur territoire, les industries de leur territoire et les domiciles à l’effet d’inspecter ceux-ci).
Pour parler plus précisément du mouvement consumériste dont le Réseau National des Consommateurs (RNC) est un acteur majeur, il vous sera plus judicieux de faire des associations des consommateurs
contrôlables, vos partenaires privilégiés pour vous aider à traquer les risques d’atteinte à la santé publique.
Cela vous évitera les soupçons des populations qui pensent que vous êtes un missionné Sataniste d’une secte pernicieuse chargé de nuire au maximum à la santé des Camerounais; ce en quoi nous ne croyons pas au RNC. Mais nous pensons qu’aucun individu ne détenant la science infuse, vous semblez être victime de
collaborateurs et de conseillers à la fois incompétents et véreux.
Aussi, pensons-nous que cette ALERTE que nous vous lançons aujourd’hui, vous ravisera, vous recadrera et vous conduira enfin à vos missions premières et principales, celles, D’EVITER AUX CAMEROUNAIS
DE TOMBER MALADE.
