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Franck Essi : « La folie est de croire que les personnes aux commandes de ce système se laisseront battre dans ce jeu qu’ils contrôlent de bout en bout »

Franck Essi 2018

Le rejet de tous les recours à la présidentielle 2018 par le Conseil Constitutionnel conduit inexorablement à la victoire du Président de la République sortant. Franck Essi, Secrétaire général du Cameroon People’s Party (CPP) laisse entendre dans une tribune publiée sur sa page Facebook ce vendredi 1 octobre 2018, que l’on ne pouvait pas espérer autre scenario que celui que le conseil constitutionnel a proposé à l’issue des trois jours d’audience du contentieux post électoral.


Franck Essi 2018
Franck Essi, SG CCP – DR

[*QU’ON LE VEUILLE OU PAS…*]

La folie consiste à faire la même chose et espérer des résultats différents. Les mêmes causes produisant les mêmes effets…

La folie aujourd’hui consiste à continuer dans la voie qui nous mène à la guerre et l’implosion du pays. Cette voie est celle du système actuel dont les variantes politiques, économiques, administratives et spirituelles sont épuisées, débordées et dépassées.

La folie est de croire que les personnes aux commandes de ce système se laisseront battre dans ce jeu qu’ils contrôlent de bout en bout, et qu’ils accepteront de laisser le pouvoir, sans y être contraints.

La folie est de croire que dans l’état dans lequel le pays se trouve, un seul homme et un seul parti peuvent arriver à gérer les multiples et profonds défis que ce pays connait sur tous les plans.

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Qu’on le veuille ou pas, nous ne ferons pas l’économie d’une transition politique pour réconcilier les Camerounais et refonder le Cameroun.

Qu’on le veuille ou pas, nous ne ferons pas l’économie d’assises nationales pour refonder le consensus national.

Qu’on le veuille ou pas, plus nous tarderons à nous asseoir pour redéfinir le logiciel Cameroun, plus nous observerons ici et là, les multiples manifestations de la désintégration nationale.

Qu’on le veuille ou pas, nous allons finir par admettre que, Paul Biya et sa clique ne sont ni éternels, ni l’alpha et l’oméga de ce pays. Leur longévité et leur incurie s’expliquent essentiellement par notre refus à nous, citoyens désireux de changement, à prendre nos responsabilités.

Prendre nos responsabilités, c’est cesser de collaborer activement ou passivement a la reproduction quotidienne de ce système. C’est refuser de cautionner les multiples mascarades d’un gouvernement qui nous conduit chaque jour, un peu plus, dans la misère, l’insécurité et la division.

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Qu’on le veuille ou pas, nous devrons choisir entre le Cameroun que nous voulons, celui de nos rêves et que suggère son formidable potentiel, et ce régime qui nous maintient dans l’inquiétude, la pauvreté et le désespoir.

Qu’on le veuille ou pas, nous finirons par admettre que seule une révolution populaire et citoyenne peut venir à bout de ce régime. C’est principalement par cette pression populaire forte, déterminée et non violente que la sortie de l’impasse est possible.

Je suis encore en noir ce vendredi (photo ci-dessus) pour réaffirmer mon refus d’être un complice de l’assassinat de mon avenir et de la marche inexorable de mon pays vers le chaos.


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