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Tribune : « Maurice Kamto sentant sa mort politique proche, a décidé d’entreprendre une série de voyages»

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Un journaliste de la chaine de télévision Humaniterian TV dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, analyse les actions politique du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Dans cette tribune, l’homme des médias revient sur le boycott des élections, le séjour du du patron du MRC en occident, non sans oublier les incidents survenus au soir de la présidentielle de 2018.


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Maurice Kamto (c) Droits réservés

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Kamto est-il vraiment le leader d’un « petit parti politique » ?

Dans une sortie brève du président de la République du Cameroun, aux sorties de son bureau de vote, celui-ci traitait les parties qui ont fait le choix du boycott de « petits partis politiques » ; une boutade qui a sonné le glas d’une réflexion profonde sur le rôle et la crédibilité nationale et internationale de l’opposition camerounaise ; qui semblait jusque-là être incarnée par le professeur Maurice Kamto au lendemain de la présidentielle de 2018. Aujourd’hui sans le moindre élu dans l’ensemble du territoire camerounais, le MRC et son leader, représentent plus que jamais la connotation d’un mouvement politique qui a échoué sur tous les plans. La rédaction se penche dans cette analyse sur les principaux temps forts qui annonçaient déjà et confirment encore aujourd’hui le la chute d’un parti qui a très vite fait tomber son masque politique.

La remise en question des institutions républicaines

En remettant en cause la crédibilité de la cour constitutionnelle et ne pouvant apporter des preuves tangibles de sa supposée victoire, Maurice Kamto a perdu sa crédibilité vis-à-vis d’une grande partie du peuple camerounais et même de la communauté internationale. Cet échec électoral s’est par la suite transformé en un processus de radicalisation des militants et sympathisants du MRC laissant ainsi place à une haine tribale jamais vécue au Cameroun depuis l’indépendance du pays. Le pique de ce processus de radicalisation est sans doute la destruction et le saccage des ambassades du Cameroun à Berlin et à Paris par des assaillants se revendiquant d’une branche radicale du MRC baptisé « Brigarde Anti-Sardinar ». Les actions de violence et d’actes antipatriotiques menées par cette branche radicale du parti de Kamto ont davantage créé une scission claire entre le Professeur et le Peuple camerounais.  

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L’incohérence rhétorique aux sorties de la prison

Incarcéré au lendemain des casses du 26 janvier 2019, Maurice Kamto a plusieurs fois eu l’occasion de se réconcilier avec le peuple camerounais ; mais que nenni ! Libéré après le Dialogue national, Kamto a fait comprendre à ses partisans que le combat (politique) allait se poursuivre et que le MRC allait revenir plus fort que jamais. Il l’a même annoncé dans une allocution, une razzia sans précédent au double scrutin du 9 février 2020. Grande fût donc la surprise de ses propres militants quand, au dernier jour du dépôt des candidatures le professeur annonce unilatéralement un boycott des élections. Ce geste, qui a contribué à la destruction politique de nombreux collaborateurs et alliés politique est un autre point déterminant ayant contribué davantage à creuser la tombe politique du candidat malheureux à la présidentielle de 2018.

Boycotter ? pour quoi faire ?       

Boycotter les élections n’a jamais changé l’histoire d’un peuple, d’une nation et d’une civilisation… Et aucune communauté internationale n’a jamais sanctionné un État parce que les partis de l’opposition ont décidé de boycotter une élection… Quelques voix s’élèvent pour faire semblant de condamner, mais rien de transcendant… La vie politique continue et les échanges inter-états aussi.

Il vaut mieux aller aux élections, grignoter des parts que de ne pas un y aller du tout. Il vaut mieux aller aux élections et y dénoncer les irrégularités s’ils s’en trouvent, que de rester chez soi.

Boycotter les élections c’est d’ores et déjà accepter sa défaite, donner à voir au monde qu’on n’est pas capable d’affronter l’adversaire politique, c’est se cacher derrière un cache-sexe pour ne pas montrer sa nudité politique en terme d’adhérents, d’adhésion populaire aux idéaux que l’on prétend défendre.

Une tournée européenne inutile et infructueuse  

Maurice Kamto sentant sa mort politique, proche a décidé d’entreprendre une série de voyages au frais des cotisations des pauvres militants du MRC. En France, il a dû improviser un discours avec en arrière-plan un drapeau tout froissé de la France ; un état de choses qui a suscité le courroux du peuple camerounais et même français, car la France comme le Cameroun sont des Etats indépendants qui n’ont rien à voir avec les affaires internes d’un ou de l’autre ; après cette hérésie jamais vécue dans l’univers diplomatique moderne, Kamto s’est vu être tourné le dos par tous les dirigeants du monde occidental. Cette situation démontre à profusion son impopularité nationale et internationale. Durant ces déplacements infructueux, il a voulu à mainte reprise ressortir sa supposée alliance avec les séparatistes amazoniens ; mal lui en a pris. Il a même poussé le vice plus loin : aux États-Unis par exemple, il a fait passer le message qu’une parade militaire viendrait jouer l’hymne dans la salle, avec l’accord du président Trump. Il n’en était rien. La prétendue parade étant exécutée par de jeunes étudiants africains admis en préformation dans un collège militaire, sans aucun lien avec l’armée.

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L’échec de Kamto en somme résulte au vu de cette analyse d’une volonté manifeste à tourner le dos aux valeurs républicaines chères au peuple camerounais qui certes a cru en lui avant la présidentielle de 2018 et qui très rapidement s’est rendu compte des intentions qui habitaient l’homme. Aujourd’hui avec la sortie définitive du MRC de l’échiquier politique camerounais ; entérinée par les récentes élections locales, une nouvelle ère politique s’ouvre au Cameroun ; une ère incarnée par une jeunesse prête à apporter du sang neuf à la gouvernance d’un Cameroun qui se veut émergent, fort fier, qui protège et libère les énergies de ses populations à travers le triangle national.

Franck Ghislain Onguene


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