Dans une lettre signée le 23 octobre et marquée du sceau « confidentiel » qui s’est rapidement retrouvée en circulation sur les réseaux sociaux a fait l’effet d’une bombe. En effet, sur haute instruction de Paul Biya le processus de confirmation du nouveau concessionnaire du terminal à containeurs est suspendue en attendant les décisions du tribunal suite à la plainte de Bollore contre le port de Douala.
Le processus qui devait connaître le départ du groupe Bolloré de cette plateforme portuaire et qui était rendu dans sa phase finale vient de subir un cinglant coup d’arrêt. TIL, s’il n’est pas définitivement exclu, va devoir attendre et le groupe Bolloré peut lui aussi à nouveau caresser le rêve de se maintenir comme concessionnaire de ce terminal à conteneurs qu’il gère depuis 15 ans.
Cette situation est mal accueillie par les camerounais. C’est le cas de Franklin Nyamsi. Lebledparle.com vous propose l’intégralité de son opinion.
« J’affirme en connaissance de cause que les opérateurs économiques nationaux du Cameroun possèdent des capitaux intellectuels, humains et financiers leur permettant de gérer de façon professionnelle, efficace et transparente les ports et aéroports du Cameroun. Pourquoi s’obstine-t-on à faire gérer les ports et aéroports du Cameroun par des investisseurs étrangers alors que les Camerounais détiennent les capitaux nécessaires pour les gérer ? Pourquoi s’obstine-t-on à brader le Cameroun au détriment du Peuple Camerounais ? La réponse est claire : c’est parce que le régime qui gouverne le Cameroun depuis l’ « Indépendance » de 1960 est un régime essentiellement anti-camerounais. Tant que le Peuple Camerounais ne changera ni de régime, ni de gouvernement, il ne sortira pas de la misère de masse entretenue par cette oligarchie de pillards associés à des multinationales relayées notamment par l’ex-puissance coloniale et les autres puissances prédatrices du monde. En un mot comme en mille, seule la lutte déterminée du Peuple Camerounais pour l’Etat de droit, la démocratie, c’est-à-dire en fait la souveraineté politique et économique, sur le fond d’une reconquête de sa propre souveraineté culturelle et spirituelle, ouvrira des jours nouveaux sous ces tristes tropiques ».
Franklin Nyamsi Wa Kamerun
Paris, le 25 octobre 2019