C’est une véritable bombe que relate eauderose.biz aujourd’hui, une véritable hécatombe pour être précis. En clair, Les hommes et femmes regardent vers l’horizon, et y voient des pays étrangers qui pourraient leur offrir de meilleures conditions de vie.
Autrement dit : « le paradis ». Leur quête ? Partir. Partir à n’importe quel prix. Ils étaient près de 60 sur cette pirogue de fortune, 60 à vouloir gagner de l’argent au Gabon. Certains pour nourrir leurs familles, d’autres pour rejoindre des amis, des conjoints. Malheureusement, cette quête d’une vie meilleure n’aura pas eu une fin heureuse pour une trentaine d’entre eux, qui ont péri, emportés par de violentes vagues qui se sont abattues sur leur embarcation de fortune.
Les quelques survivants, douze au total, dont quatre en cavale, racontent leur périple. « Nous sommes partis du Nigéria lundi dernier. Au bout de trois jours de navigation, nous sommes arrivés sur les côtes gabonaises mercredi vers 21 heures. Il pleuvait abondamment. La pluie a commencé à remplir la pirogue et tout le monde s’est mis à vider l’eau à l’aide de nos mains. Une première vague a surgi, remplissant la pirogue. Puis une seconde vague a fait son apparition et la pirogue s’est renversée. A ce moment, c’était sauve qui peut », a déclaré un des rescapés.
Si l’histoire est triste car s’agissant de vies humaines, elle interpelle tout de même sur le sempiternel problème d’immigration clandestine auquel le Gabon est confronté. Voyager en pleine mer en pirogue, sans précautions, sans assurances, contre le froid, la tempête ou la pluie. Une erreur de navigation, une panne et c’est la mort assurée pour les passagers, qui peuvent aussi bien être emportés par la faim ou la soif, tant les vivres sont rationnés pour faire place à l’indispensable. Pourtant, cette situation ne décourage pas ceux qui rêvent du paradis « Gabon ».
La scène du Cap-Estérias montre les dangers que le pays court avec ces pirogues qui accostent illicitement. Des corps jonchaient les rochers, d’autres ont échoué sur la plage, offrant aux populations une vision d’horreur au petit matin de ce jeudi 21 mars. La brigade de la gendarmerie nationale et des volontaires ont transporté près d’une trentaine de morts et huit survivants. Quatre autres sont recherchés car évanouis dans la nature. C’est le deuxième naufrage en l’espace de deux jours enregistré dans le Golfe de Guinée. La sécurisation des côtes reste un problème important pour réduire les immigrations clandestines au Gabon. On s’interroge cependant sur le sort judiciaire qui sera réservé aux survivants de ce naufrage mortel.
Source : eauderose.biz