Le procureur de la république près le tribunal judiciaire de première instance de Libreville, au Gabon, a annoncé vendredi 08 janvier 2O19, que les auteurs de la tentative de coup d’État du 7 janvier dernier au Gabon ont été placés sous mandat de dépôt.
Après un mois d’enquête, le ministère public en charge de cette affaire a mis aux arrêts dix présumés suspects dont, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, l’adjudant Nze Minkom Dimitri Wilfried, l’adjudant Bidima Manogo Estimé, le maréchal des logis Chef Major Afana Ango Armel Ulrich, le maréchal des logis Chef Major Mvouby Wora Doedlay, le maréchal des logis Chef Mintsa Mi Ona Guy Roger, le maréchal des logis Chef Yoka Gilles et le seul civil Obame Mebiame Edwin Ballack.
Parmi ces personnes supra énumérées, figurent également leurs complices. D’autres personnes avaient été aussi arrêtées par les forces de l’ordre mais ils ont été par la suite libérées quelques jours plus tard, après leur audition.
Dans un communiqué rendu public hier, Olivier N’Zahou, le procureur de la république, a indiqué que « le ministère public a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour les chefs d’association de malfaiteurs, vol qualifié, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, séquestration et dégradation des biens publics, crimes et délits prévus et punis par les articles 48, 49, 68, 193, 194, 250, 292, 295, 332 et 335 du Code pénal ».
Rappelons que, dans la matinée du lundi 7 janvier 2019, un groupe des militaires s’était emparé de la radio nationale. Dans le discours prononcé par un lieutenant, il dénonçait le message du président Ali Bongo retransmis le 31 décembre depuis le Maroc, où il est en convalescence après avoir subi un accident vasculaire cérébrale. Le groupe de militaires disait vouloir mettre en place un « conseil de la restauration ». Le chef du groupe, qui avait prononcé l’appel au soulèvement à la radio, avait été arrêté et deux commandos tués.