Sur le plateau de Face à l’actu le dimanche 16 mai 2021 sur STV, l’auteur du best-seller « je suis noir et je n’aime pas le manioc » s’est prononcé au sujet de l’initiative Survie Cameroon non sans dézinguer le leader du MRC.
Le politique ne s’encombre pas des opérations humanitaires, affirme Gaston Kelman concernant Maurice Kamto. L’homme des lettres estime que le leader du Mrc aurait gagné à se mettre en retrait. «C’est tout simplement des pieds nickelés qui se mêlent de tout ce qu’ils ne comprennent pas. C’est la première fois que je vois un homme politique se mêler d’humanitaire. Je ne dis pas qu’un parti ne peut pas créer une antenne qui s’occupe d’humanitaire. Je veux dire qu’alors là il s’en détache totalement », critique-t-il.
« Citez-moi un intellectuel qui a réussi en politique »
«Je suis tout à fait surpris de voir que c’est lui qui tient les discours pour nous dire qu’on a fait un audit. Il faut même voir quand il parlait ce jour-là, franchement comme un enfant de la maternelle parce qu’on avait l’impression qu’il tremblait, qu’il ne savait même plus lire», raille l’écrivain.
«J’ai toujours dit dès le début que Kamto était le plus mauvais homme politique. Parce qu’il n’y comprenait rien. L’intellectuel, l’universitaire, sa place n’est pas en politique. Citez-moi un intellectuel, un universitaire qui a été un très bon politicien ?», s’interroge-t-il de manière rhétorique.
Sommet France-Afrique
Franco-camerounais, Kelman a également donné un avis sur le sommet France-Afrique dont les débats seront menés par Achille Mbembe. «Aujourd’hui on connaît très bien le discours d’Achille Mbembe: les satrapes, les satrapes, les satrapes»; Aujourd’hui, il s’en va avec le chef des satrapes pour décider de comment on va bouffer les satrapes. S’il ne l’a pas compris que ce n’est pas son boulot. L’intellectuel se projette, il n’est pas un diplomate. Il n’est pas un négociateur. Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer. Il est au-dessus de la mêlée. Il relance des perspectives», déplore-t-il.