Alors que le comité exécutif de la Fécafoot a confirmé la suspension du Général Semengue à la tête de la ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC)en nommant un comité transitoire de l’auguste organisation, ce dernier n’entend pas accepter cette décision.
Le 22 août 2019, le comité exécutif s’était réuni au siège de la Fédération Camerounaise de football (Fécafoot) sis au quartier Tsinga à Yaoundé. Au terme de ladite réunion, un communiqué final avait été rendu public.
La résolution N°3 du document précise : « Le comité exécutif de la Fécafoot décide de la suspension avec effet immédiat, de la ligue professionnelle de football pour violation grave et réitérés de ses obligations ».
Suite à cet état de choses, le général Pierre Semengue qui avait dirigé jusque-là pendant huit ans la LFPC du Cameroun a réagi en rejetant en bloc la décision du communiqué dont il disait avoir pris connaissance dans les réseaux sociaux et n’y avoir pas assisté, pourtant membre du comité ; ce qui était à son avis une « violation de la loi ».
Puisque dans la résolution N°5 du communiqué co-signé par Seidou Mbombo Njoya, président de la Fécafoot et son secrétaire général Benjamin Didier Banlock indiquait clairement ceci : « Le comité exécutif fixe au 3 septembre 2019 la date du prochain comité exécutif avec un seul point à l’ordre du jour : ‘’ L’examen de la situation la LFPC’’ », la sentence est donc tombée ce mardi 3 septembre au siège de la Fécafoot.
Aboubakar Alim Konaté est élu désormais président du comité provisoire en charge de la ligue de football professionnel pour une durée de deux ans pendant que l’ex-président titulaire est plutôt remercié en occupant le poste de membre d’honneur de de l’instance faitière du football camerounais.
C’est donc officiel, le général Pierre Semengue ne présidera plus aux destinées de la LFPC. Toute chose qui provoque son courroux.
« Je rejette en bloc ce qui a été fait notamment concernant la ligue. Les lois ont été violées. Est-ce que je peux accepter tout cela parce que je serai nommée membre d’honneur de la Fécafoot avec quel salaire ? », fulmine le général Pierre Semengue au cours de la conférence de presse en cette soirée du mardi 3 septembre 2019.
Pour lui, « C’est une proposition indécente. Donc on m’a mis le couteau à la gueule. J’ai un mandat électif et que je compte exercer jusqu’au bout. Pour quoi c’est maintenant à la veille du Chan attribuée au Cameroun comme un test pour la Can ? », s’interroge-t-il ?
Pour l’heure, le général Semengue qui se dit être fondé par la loi a saisi les instances de juridictions nationales en la matière à l’instar de Chambre d’arbitrage et de conciliation du Comité national olympique (CNO) et le tribunal administratif de Yaoundé.
Mais au cas où ces dernières s’avéraient incompétentes, l’homme du 6 avril 1984 ferait recours au Tribunal arbitral des sports (TAS) à Lausanne en suisse.