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Grand dialogue national : Calixte Beyala définit le rôle que doit jouer la diaspora

Calixthe Beyala, l'écrivaine camerounaise
Calixthe Beyala, l'écrivaine camerounaise (c) DR

C’était au cours d’un entretien accordé à la CRTV radio le 24 septembre 2019, que Calixte Beyala, romancière franco-camerounaise et auteure du célèbre ouvrage Maman a un amant, s’est penchée sur le rôle que devrait jouer la diaspora camerounaise dans le cadre des assises nationales convoquées par Paul Biya le 10 septembre 2019 dans son adresse à la nation.

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Calixte Beyala – DR

Lebledparle.com vous propose cet entretien de Calixte Beyala au micro de la CRTV, retranscrit par nos confrères de cameroon-info

Comment avez-vous eu accueilli l’annonce d’un dialogue national par le Président de la République ?

C’était attendu, les Camerounais espéraient ardemment cette rencontre de tous dans une chambre, pour débattre de cette situation qui était un peu difficile pour chacun d’entre nous. Cette bataille à l’intérieur de notre maison, qui voyait les enfants de la même fratrie s’entredéchirer. C’était très pénible. Donc là, nous avons un début de solution qui nous plaît à tous.

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Quel pourrait-être, selon vous, l’apport de la diaspora camerounaise dans cette grande palabre à l’africaine ?

L’apport de la diaspora camerounaise consiste déjà à se remettre elle-même en question. Il y en a qui sont partis depuis 15, 20 et 30 ans. Ils n’ont pas suivi l’évolution du pays. Et donc, beaucoup ne connaissent plus ce que c’est que le pays. Leur apport pourrait être d’apporter un regard neuf sans pour autant penser qu’ils sont le centre du monde et les autres ne sont que des satellites qui tournent autour de nous. On pourrait vivre avec les autres et écouter ce que les autres ont à nous apporter.  Nous ne devons pas leur imposer une manière de faire, une manière de voir.

Quel pourrait être le rôle des intellectuels ?

Un intellectuel n’est pas là pour attiser les haines, les divisions, le tribalisme. Nous ne sommes pas là pour nourrir tous ces éléments que j’ai vus circuler dans les réseaux sociaux. Les intellectuels, nous devons rappeler au peuple que nous sommes d’abord une nation une et indivisible. Nous devons vivre ensemble dans cette diversité qui est notre richesse. Nous devons appeler à déposer les armes. Un intellectuel ne distribue pas les armes. Un intellectuel distribue des livres, des cahiers, des crayons ; apprend aux autres enfants à lire et à écrire et non à tuer. Nous devons occuper le terrain dans cette fonction naturelle qui est la nôtre.

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