Les autorités camerounaises ont récemment intercepté et détruit un peu plus de 42 tonnes de plastique non biodégradable que des transporteurs essayaient de faire entrer frauduleusement et de nuit au Cameroun. Une initiative que Greenpeace Afrique salue tout en demandant aux autorités de Yaoundé de doubler d’ardeur pour l’abolition du plastique.
Le gouvernement camerounais vient détruire 42 tonnes de plastiques non-biodégradables à Garoua, région du Nord. Cette importante quantité de plastique avait été saisie dans cette ville au cours du mois de septembre par les éléments de la Douane au débarquement de deux pirogues.
D’après un article publié par le journal EcoMatin, cette importante cargaison constituée de 531 ballots a été interceptée dans la nuit du 19 au 20 septembre 2021 dans le cadre de l’opération Halcomi 3.
En 2012, le Cameroun a rendu publique une décision portant interdiction de l’utilisation des emballages plastiques non-biodégradables de moins de 60 microns, laquelle décision est entrée en vigueur en avril 2014. « Presque huit ans après, ces sachets plastiques continuent de servir d’emballage dans les marchés et se retrouvent malheureusement dans la rue après utilisation. A terme, ils se retrouvent enfouis dans les sols ainsi que dans des cours d’eau. Un processus qui se répète au fil des ans et qui contribuent à boucher les drains et autres voies d’évacuation des eaux dans nos villes, contribuant à la recrudescence des inondations tel qu’on les a vécus à travers le pays ces derniers mois » confie Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.
En effet, l’arrêté conjoint de 2012 a entraîné non pas la disparition du plastique, comme souhaité, des comptoirs au Cameroun, mais plutôt une augmentation des prix des emballages plastiques. « Le ministère de l’environnement doit veiller avec plus de rigueur au respect de l’arrêté interdisant l’usage du plastique au Cameroun. Il en a les moyens. Nous espérons que cette bonne action ne va pas s’arrêter là car l’Etat dispose de tous les moyens pour bannir à jamais le plastique de nos habitudes » ajoute Ranece Jovial Ndjeudja.