Le Ministre du travail et de la sécurité sociale a publié sur les réseaux sociaux ce vendredi 27 septembre 2019 au sujet du grand dialogue national qui commence le 30 septembre. Pour ceux qui pensent qu’il s’agit, le cadre du parti au pouvoir prend leur contre-pieds et parle de l’aboutissement d’un consensus. Le SGA du comité central du parti de la flamme bat en brèche le discours qui disqualifie le Premier Ministre, Chef du gouvernement, à l’instar du MRC, SDF, de l’Archevêque Samuel Kleda. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de la tribune libre de l’homme politique.
« GRAND DIALOGUE NATIONAL : VERS UN CONSENSUS ET NON AU COMPLOT
Voici une grande opportunité historique pour promouvoir davantage le vivre ensemble entre les camerounais et tourner définitivement le dos aux démons de la désunion. Partons d’une évidence simple : une communauté d’Hommes ne peut pas cheminer ensemble, main dans la main, si elle n’a pas en commun des références historiques fortes qui lui servent de boussole. En effet, si la paix, qui fait partie de notre devise, apparait comme une aspiration légitime des Camerounais qui s’en sont toujours glorifiés, la soif de paix, depuis le 10 septembre dernier s’est faite encore ressentir de manière intense à travers toutes les expressions orales et écrites qui se sont manifestées à travers divers canaux depuis le Message solennel du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, Apôtre en chef de la paix.
« J’ai décidé de convoquer dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre nation ». C’est par ces mots plein de signification que le Chef de l’Etat a lui-même annoncé la tenue de cet évènement de portée historique et en a fixé le cadre précis. Le Président Paul BIYA a clairement indiqué qu’une large consultation nationale conduite par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, visera à recueillir les propositions de différents acteurs de notre société, représentant diverses couches de la population, avant les échanges attendus par tous. Nous convenons qu’il s’agit bien là, d’une démarche méthodique conforme à la résolution des conflits, selon les valeurs séculaires africaines. Ce désir de paix et de dialogue a été confirmé depuis cette date par toutes les délégations qui ont été reçues par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Il nous revient donc, filles et fils du Cameroun, principalement concernés par ce Grand Dialogue National et partageant les valeurs de paix et d’unité, la responsabilité particulière de contribuer de manière constructive et dans un élan patriotique, au plein succès de cette Initiative Présidentielle qui fera date et dont la mise en œuvre incombe au Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
En parlant de dialogue, il apparait ainsi, au terme du Message à la Nation du Chef de l’Etat, que nombre de sujets, dignes d’intérêts et porteurs d’impact sur notre développement harmonieux, seront au menu des échanges. Au rang de ceux-ci, « le bilinguisme ; la diversité culturelle et la cohésion sociale ; la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit ; le retour des réfugiés et des personnes déplacées ; le système éducatif et judiciaire ; la décentralisation et le développement local ; la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ; le rôle de la diaspora dans le développement du pays. » Les débats prévus du 30 septembre 2019 et 04 octobre 2019 devraient donc porter sur des sujets intéressants qui seraient abordés dans un esprit d’ouverture et de compréhension, dans le cadre légal de notre Constitution.
Il ne s’agit donc pas de redéfinir un Etat tel que le laissent entendre ceux qui, de manière malicieuse, distillent l’idée tronquée d’une conférence nationale souveraine ou encore d’une tripartite bis. Nous sommes face à une opportunité qui nous interpelle dans notre citoyenneté. Il ne s’agit pas de faire de l’esbroufe ou de l’esprit mal placé à des fins égoïstes. Il s’agit bel et bien de résoudre dans une approche inclusive, un problème majeur que rencontre la Nation : celui de la Paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, en vue du bien-être intégral de toutes ses filles et fils. Ce Grand Dialogue National prescrit par le Président de la République devrait donc être abordé avec beaucoup d’humilité, d’engagement et d’esprit républicain.
Le Premier Ministre multiplie les rencontres depuis deux semaines. Il écoute avec une attention soutenue les responsables syndicaux, les chefs des partis, les leaders d’opinion, les leaders religieux, les responsables de la société civile ainsi que tous les Camerounais de bonne volonté, désireux de contribuer par des propositions au succès de cette démarche. Ces délégations successives, reçues et consultées, ne sont pas automatiquement constituées des participants au Grand Dialogue National. Les échanges en cours ne sauraient donc constituer un indicateur quant à la représentativité pour cette rencontre importante, mais plutôt l’illustration tangible de la consultation plurielle effective en vue de garantir la prise en compte des propositions de la grande majorité des camerounais à travers « des relais », des porte-parole naturels ou désignés.
LA PAIX N’A PAS BESOIN DE PREALABLE
C’est dans cette lancée qu’un communiqué a annoncé la mise en place d’un site internet exclusivement dédié à ce dialogue et devant servir de réceptacle à toute proposition écrite venant de tous les citoyens.
Les délégations constituées par les régions pour rencontrer le Premier Ministre à l’Immeuble étoile y vont dans le but de porter les préoccupations et sollicitations des populations qui les ont mandatées à cet effet, en leur qualité d’élus, de leaders associatifs et religieux, de responsables administratifs, pour contribuer au Grand Dialogue National. Il ne s’agit donc pas, comme lu et entendu, à grand renfort d’invective, à quelques endroits, d’un « Congrès du RDPC » ou encore d’une « affaire du RDPC » avec « ses gens d’en haut » ni même l’affaire de « fonctionnaires d’une administration » qui a certes sa part de responsabilité dans quelques dysfonctionnements. La preuve, on a vu tous les partis politiques jouer le jeu de la concertation, en particulier ceux de l’opposition, dont certains malheureusement, ont voulu se distinguer maladroitement par des propos rêches ; Normal d’ailleurs ! Surtout quand on est dans ces positions. Les mêmes acteurs ont voulu se singulariser pour la circonstance, en mettant en avant, des « préalables » : mais faut-il des « préalables » lorsque les Pouvoirs Publics sont ouverts au Dialogue ? La Paix a-t-elle besoin de « préalables » ? Peut-on avoir soutenu hier, le dialogue immédiat, inclusif et sans conditions, puis s’amuser à poser aujourd’hui, des « préalables » lorsque le dialogue est annoncé de manière solennelle et à la grande satisfaction de tous ? A-t-on tout d’un coup peur du dialogue ? Il est donc temps, au moment où la démarche Présidentielle nous interpelle tous avec le Grand Dialogue National, de tourner définitivement le dos aux égoïsmes qui minent le bien commun.
UN SILENCE DE COMPLOTEUR OU DE COUPABLE ?
Le Grand Dialogue National est une opportunité importante qui doit en priorité viser le retour de la paix et de la stabilité dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. C’est une occasion idoine de restaurer la paix dans cette partie du pays où nombre de nos compatriotes souffrent d’exactions et de crimes crapuleux. Sauf pour ceux-là qui ont nourri un dessein funeste pour le Cameroun et veulent empêcher par tous ces propos tendancieux, la tenue de ce dialogue, alors même que toutes les sorties de crise dans le monde, passent en finale par un dialogue autour d’une table. J’espère que le silence assourdissant et on pourrait dire, suspect de certaines puissances et organisations internationales qui revendiquaient pourtant à cor et à cris ce dialogue, à l’exception de l’Union Africaine, de l’ONU, du Commonwealth et de la Francophonie qui ont ouvertement félicité et encouragé le Cameroun, va céder place d’ici le 30 septembre à un discours constructif et fort à propos. Le silence « bruyant » de certaines grandes puissances toujours amies est bien assimilable à un embarras pour ceux qui réclamaient le Dialogue en étant convaincu qu’il ne viendrait jamais si sereinement et qu’il pourrait même enflammer la rue, que dis-je, pour obtenir leur agenda caché ! Ce silence tel qu’il se manifeste encore, ressemble bien à un complot en vue, un complot en préparation, un vrai complot qui ne dit pas son nom ! Pas un mot sur ces camerounais qui ont organisé les tueries, les pillages, le désordre, les casses et que certaines de ces puissances hébergent tranquillement au nom des Droits de l’Homme ; pas un mot : si ce n’est pas un complot, comment appelle-t-on cela ? Certains crient à la libération de tel ou tel, quel rapport ? Ne nous a-t-on pas rappelé que le pardon est une bonne chose ? Que l’exercice de la grâce présidentielle est possible ? Comment pardonne-t-on à celui qui ne demande pas pardon ? Ou à celui qui promet de continuer ou de récidiver ?
Le Président Paul BIYA demeure cohérent et constant dans son offre sincère de paix. Lui, le mendiant de la paix, une fois de plus, la mendie, avec méthode, pondération et détermination au bénéfice du Cameroun et des Camerounais. Nous voulons cette paix et si les armes ne se taisent pas volontairement après cette offre, il faudra bien les faire taire avec le concours de tous les camerounais épris de paix et viscéralement attachés à leur beau pays !
DION NGUTE : LA LEGITIMITE REPUBLICAINE
Ceux des acteurs politiques qui continuent avec obstination à prendre des vessies pour des lanternes, devraient à mon avis prendre garde. Certains vont même jusqu’à nier au peuple camerounais sa capacité à résoudre sa crise, à trouver des solutions appropriées à un problème camerouno-camerounais comme la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Qui mieux que Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour conduire ce dialogue ? Peut-on leur rappeler que Dr Chief DION NGUTE dispose d’une expertise intellectuelle avérée de par sa formation universitaire ; de par sa longue expérience dans la haute administration, de par son cheminement au sein du Gouvernement où il s’est occupé des dossiers de notre pays tant au Cameroun qu’à l’Etranger ; de par son expérience au sein de son parti où il exerce de hautes responsabilités ; de par sa position de chef traditionnel connaissant bien notre histoire, nos cultures, nos racines, notre environnement et enfin de par cette légitimité que lui confère sa désignation par un Chef d’Etat élu à plus de 70 % des suffrages ; oui qui mieux que lui ?
Paul BIYA a fixé la date, le cadre institutionnel a été rappelé, l’ordre du jour précisé, l’objectif final réaffirmé, les participants définis, tous les camerounais y compris ceux qui sont armés et les victimes, les choses ont le mérite d’être claires. Ne jouons pas aux malins avec la paix au Cameroun. Donnons une chance à la paix. Le Président Paul BIYA, nous en sommes convaincus, y veille et restera déterminé. Puissent les experts des intrigues et des complots prendre conscience des intérêts généraux de ce beau pays et oublier un tant soit peu, les intérêts égoïstes individuels et ceux des groupuscules capitalistes prêts à tout. Puis-je leur rappeler qu’en 1960, pendant que la majorité des Camerounais accueillaient l’indépendance du pays dans l’allégresse, une minorité continuait à faire crépiter les armes : elle a fini par les déposer et disparaître.
Ceux qui se préparent aujourd’hui à continuer à faire la lutte armée ont tort et ne nous entraineront pas au chaos. Qu’ils sachent que quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par se lever. Restons vigilants. Le vivre ensemble n’est pas le fruit d’une oppression mais d’une démarche volontariste. Depuis Foumban. Depuis des décennies. Les valeurs qui rassemblent les Camerounais, comme la Paix et l’Unité sont et demeurent plus fortes que les intérêts conjoncturels et égoïstes de certains qui veulent mettre en péril la Nation. Alors, Mobilisons-nous encore, pour faire du Grand Dialogue National un succès faisant honneur à notre pays le Cameroun. Nous serons ensuite plus forts pour poursuivre la lutte contre les maux qui nous minent.
Puis-je me permettre de penser très humblement que le grand défi reste la bonne construction d’une nation et d’un pays où il n’y a ni francophone, ni anglophone mais seulement des camerounais parlant évidemment deux langues ? Des camerounais qui auront réussi à fusionner au moins deux systèmes scolaire et universitaire, deux systèmes judiciaires avec la prise de conscience que cela doit véritablement se faire et nécessite du temps, des années et des moyens tant humains que financiers. Anglophones et francophones sauront-ils se remettre en question ? Très humblement sauront-ils dans la tolérance se dire même les vérités qui blessent, sans cependant faire couler le sang ? Sauront-ils prendre le recul nécessaire pour que ceux à quoi les précurseurs de Foumban, puis les successeurs dont Paul BIYA à Yaoundé les ont toujours conviés à faire devienne réalité ! Nous devons y croire. Nous devons y arriver à travers le Grand Dialogue National. Nous allons y arriver ! »
Grégoire OWONA
SGA/CC-RDPC
Les 8 commissions retenues pour le Grand Dialogue National sont dejà connu. Chaque commission aura 50 membres.
Le programme du Grand Dialogue National prévu la semaine prochaine est disponible. Les séances plénières sont prévues lundi, jeudi et vendredi. Les travaux en commission auront lieu mardi et mercredi.