Les deux membres se jettent mutuellement les responsabilités au sujet de la crise qui sévit dans le secteur éducatif au Cameroun depuis le 21 février 2022.
Face à la presse le 10 mars 2022, le ministre des Enseignements secondaires, Paul Nalova Lyonga et celui de la Fonction publique, Joseph Lé, se sont livrés à un joug verbal au sujet des retards et autres dérives qui plombent les carrières du personnel enseignant au Cameroun.
Prenant la parole en premier, Pauline Nalova Lyonga a tenté clouer au poteau son homologue de la Fonction publique, l’accusant, lui et ses services d’être à l’origine des retards sur les intégrations des enseignants.
Se défendant de ses accusations, Joseph Lé a répondu sans ambages à sa collègue affirmant que la fonction publique est victime du manque de sérieux des enseignements secondaires. « Certains dossiers arrivent sur ma table incomplète, conformément à la loi, je ne saurai traiter un dossier incomplet. À la fin de sa formation, le dossier d’un professeur pouvait faire 30 mois avant d’arriver à la fonction publique avec les mesures prises, le dossier fera trois mois », a soutenu le Minfopra, Joseph Anderson Lé.
Le mouvement de grève des enseignants démarré le 21 février 2022 dans les établissements publics du Cameroun et baptisé « Opération craie morte » prive des millions d’enfants d’école. Pour répondre à ses revendications, le président de la République, à travers son secrétaire général, a pris une série de huit mesures pour résoudre « progressivement » la crise. Sauf que la décision du chef de l’État n’est pas acceptée par les concernés, qui souhaitent plutôt une réponse concrète et directe.