Paul Biya a conscience que le secteur de l’éducation nationale est toujours affecté par les mouvements de grèves du corps enseignant. « Mes chers compatriotes, permettez-moi à présent de dire quelques mots sur le secteur de l’éducation nationale. Malgré les efforts du Gouvernement, la sérénité n’y est en effet pas complètement revenue », a-t-il souligné dans son discours.
Pourtant, rappelle le Chef de l’Etat, « des efforts méritoires ont, de l’avis même des concernés, été consentis par le Gouvernement à cet égard. En dehors des nombreuses mesures de divers ordres qui ont été prises par les administrations concernées, plus de 72 milliards de francs CFA ont été débloqués en 2023 pour prendre en charge les dépenses y afférentes ».
Un nouveau déblocage de fonds en 2024
Selon les informations de Paul Biya, une provision complémentaire de 102 milliards de francs CFA a été constituée dans le budget de l’Etat, au titre de l’exercice 2024, afin d’apurer les dépenses résiduelles. Ce faisant, « il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés »; poursuit le président de la République avant de prévenir ceux qui voudront s’entêter. « Je voudrais être clair à cet égard. Autant je suis soucieux de voir les enseignants bénéficier des conditions appropriées pour l’exercice de leur noble métier, autant je suis intransigeant pour le respect du droit à l’éducation de notre jeunesse. Des mesures fermes vont à cet égard être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d’une éducation au rabais. Un dialogue constructif se poursuivra par ailleurs avec les syndicats reconnus, pour progresser sereinement vers la prise en compte des aspirations et des préoccupations des enseignants », termine-t-il.