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Hamann Mana : « C’est facile de rouler pour le RDPC si le RDPC accepte tout le monde »

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Le jeudi 13 juin 2019, le quotidien Le Jour que dirige Hamann Mana a titré à sa grande Une, « MRC : la traque au faciès ».

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Haman Mana (c) Droits réservés

Cette Une a suscité plusieurs réactions aussi chez les internautes qu’au sein de la classe politique camerounaise. Dans l’article relatif à ce titre contenu dans la page 5 du journal, notre confrère indique que lors des marches blanches organisées le 8 juin 2019, par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, « plusieurs personnes ont été interpellées sur la base de leur appartenance ethnique ».

Pour apporter la lumière à cette polémique, le directeur de publication du quotidien Le Jour à accordé un entretien nos confrères de Médiatude, dans lequel il estime qu’on ne doit pas s’attaquer à son journal, mais plutôt à la police.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de cette interview réalisée par Médiatude.

Bonjour Monsieur Hamann Mana. Ce jeudi votre journal a titré : « Le MRC : la traque au faciès ». Cette information suscite de vives réactions et surtout beaucoup de polémiques notamment sur notre page Médiatude où nous l’avons relayée…

Les gens ne doivent pas réagir à notre Une. Les gens doivent réagir face à la police et à la gendarmerie qui, lorsqu’ils arrêtent un manifestant, systématiquement on lui pose la question « tu es d’où ? » C’est la première question qu’on pose à tous les manifestants.

Pour approfondir :   Municipales et législatives 2020 : Hilaire Kamga se prononce sur le boycott du MRC

Il y a de nombreux internautes qui au vu de votre UNE pensent que votre journal est en train de faire la propagande du MRC. Que répondez-vous à ceux-là ?

Ils doivent se calmer. Dites-leur de se calmer. Et de lire l’article. Les 100 % de ceux qui parlent n’ont pas lu l’article. Qu’ils aillent lire l’article et qu’ils voient.

Il s’agit d’un reportage dans les commissariats et des témoignages. Je dis bien qu’il s’agit de témoignages de manifestants interrogés et relâchés.

Nous n’avons pas fait un article sur la base de quoi que ce soit. Il s’agit des témoignages. Il ne s’agit pas d’une vue de l’esprit. Ce n’est pas un article d’opinion.

Il est étayé par des témoignages. Nous n’inventons rien. Ce sont des personnes qui ont été là-bas au SED, à la PJ où la première question qu’on posait était systématiquement « tu es d’où ? ». C’est à la police qu’il faut s’en prendre pas à moi.

Pour approfondir :   La revue de presse camerounaise du mercredi 5 avril 2023

Est-ce que le journal Le JOUR « roule » pour le MRC comme le pense une certaine opinion ?

C’est une affreuse bêtise. « Qui roule pour qui ? », « Qui roule pour quoi ? », les gens sont devenus fous dans ce pays. Les gens ne lisent pas les articles. C’est facile de rouler pour le RDPC si le RDPC accepte tout le monde.

Vous vous emportez. Désolé !

Je ne me suis pas emporté, j’exprime avec le ton qu’il faut une situation qui est extrêmement grave. Où va mon pays ?

Merci pour votre réaction et courage dans votre travail !

Courage pour quoi ? Je n’ai pas besoin de courage, je fais mon boulot. Je n’ai pas besoin d’être encouragé. Je ne suis pas à plaindre. Je n’ai pas de problème. J’ai fait mon boulot tranquillement. Je ne suis pas à la peine.


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