Cet appel a été faite ce samedi 25 août 2018 au cours d’une conférence de presse à Douala par le Président de l’union des forces démocratiques (UFDC). Au moment les chances d’une coalition de l’opposition s’amenuisent et que les bulletins de vote sont déja en cours d’impression par Elecam, il pense qu’il faut l’union sacrée contre Paul Biya.
Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2011, c’est le seul moyen pour faire partir le candidat du RDPC qui veut briguer encore un autre mandat présidentiel. « Si l’opposition va en rangs dispersés, nous reviendrons le 7 octobre sans victoire. Je lance un appel à tous les candidats de l’opposition pour qu’ils se mettent ensemble pour désigner un candidat consensuel. Si on ne fait pas, on ne pourra pas battre le RDPC », a déclaré M. Hameni Bieleu.
Le président Hameni Bieleu de l’UFDC, réitère la volonté d’une union de l’opposition en se référant à l’expérience de 1992 qui avait porté des fruits, autour du Chairman du SDF. D’ailleurs il était président de campagne de la dynamique de l’union pour le changement, une plateforme qui regroupait l’essentiel de l’opposition autour de la candidature consensuelle autour de Ni John Fru Ndi, candidat du Social Democratic Front (SDF).
Au cours de cette conférence aussi, le spécialiste des questions de défense s’est prononcé sur la crise anglophone, au sujet de laquelle il rejette carrément la solution militaire adoptée par le gouvernement camerounais depuis environ deux ans. Une solution foncièrement répressive qu’il trouve d’autant plus inopérante qu’elle n’a eu pour seule conséquence que de transformer ce qui n’était au début qu’une série de revendications socioprofessionnelles en véritable guerre civile, pis, en guerre de sécession. Pour le leader de l’Ufdc d’affirmer que la crise anglophone est un problème politique et que Paul Biya ne parviendra jamais à le résoudre en utilisant les forces armées. Selon lui, les militants anglophones, étiquetés aujourd’hui « terroristes » par Paul Biya, sont les mêmes avec lesquels le régime voudra (et surtout devra) négocier demain. « Et il sera peut-être trop tard », a-t-il prédit.