Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a rendu publique une lettre adressée au représentant du FMI au Cameroun concernant la question de la subvention des carburants et les politiques sociales de l’organisation dans le pays. Dans sa correspondance, Maurice Kamto exprime son étonnement face aux déclarations du représentant du FMI sur l’impact des subventions aux carburants en 2022 et leur report en 2023 et 2024. Il pense que ces déclarations ont conduit les autorités camerounaises à augmenter les prix des carburants en février 2024.
Les exemplaires contraires du Gabon et du Nigeria interpellent Kamto
Kamto demande des explications sur ce qu’il considère comme une subvention persistante du gouvernement camerounais sur les carburants, malgré les hausses de prix. Il cite les prix des carburants dans les pays voisins à l’instar du Nigeria et du Gabon. Kamto souligne que même sans subvention, les prix restent inférieurs à ceux du Cameroun. « Le Nigéria qui a arrêté la subvention des produits pétroliers dans la 2ème moitié de l’année 2023, a un prix à la pompe de 440 F CFA/litre de super en janvier 2024, alors que lorsque la subvention y était appliquée le prix à la pompe était largement inférieur à 200 F CFA ». Le litre de super « coûte 595 F CFA au Gabon, 570 F CFA en Guinée Equatoriale et 518 F CFA au Tchad, sans subvention aucune de ces pays », constate Maurice Kamto.
Malgré l’envoi de la lettre le 7 février 2024, le juriste affirme n’avoir reçu aucune réponse du FMI jusqu’à présent. En réponse à ce silence, il a décidé de rendre publique sa correspondance.