La Camerounaise a retenu l’attention du jury de l’Association des écrivains de langue française avec son roman « Les Maquisards ». La cérémonie de remise du prix a eu lieu le 21 mars 2016 à l’OIF.
Les écrivains camerounais ont décidément bonne presse au sein de l’Association des écrivains de langue française (ADELF). Ainsi, après son compatriote Eugène Ebode (récompensé l’an dernier pour son roman Souveraine magnifique, publié aux Editions Gallimard en octobre 2014), le jury de l’Adelf a décidé de décerner le Grand prix littéraire d’Afrique noire 2015 à Hemley Boum. La romancière camerounaise âgée de 43 ans a été récompensée pour l’œuvre «Les Maquisards».
L’éditeur, la maison d’édition La Cheminante, présente l’ouvrage comme «un roman qui révèle à travers une saga familiale bouleversante le rôle éminent du peuple bassa dans la libération du joug de la colonisation au Cameroun. Un pan caché de l’Histoire déployé dans un vécu de chair, de sang et d’amour, sans angélisme ni pathos.
La lauréate – 12ème camerounaise à recevoir le Grand prix littéraire d’Afrique noire depuis sa création en 1961 – a reçu son prix le 21 mars 2016 à Paris, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie. La native de Douala, dans la région du Littoral-Cameroun, affirme de nouveau son style, après avoir été récompensé en 2013 par le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone, avec son roman « Si d’aimer… » (éditions La Cheminante, 2012). Le Prix Ivoire a été créé par l’association Akwaba Culture basée à Abidjan, il est organisé avec le concours du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie.
Titulaire, entre autres, d’une maîtrise en sciences sociales obtenue à l’université catholique d’Afrique centrale à Yaoundé et d’un DESS de Marketing et Qualité de l’Ecole Supérieure de Lille, Hemley Boum a travaillé pendant sept ans au Cameroun, avant d’établir sa résidence en France.
L’auteure est à son troisième roman après «Clan de femmes» (L’Harmattan, 2010) et «Si d’aimer» (La Cheminante, 2012). Elle a également participé au recueil de nouvelles «Les Volcaniques, une anthologie du plaisir» (Mémoire d’encrier, 2015), dirigé par Leonora Miano, une de ses compatriotes, qui fut elle-même lauréate du Grand prix littéraire d’Afrique noire en 2011 (avec l’œuvre Blues pour l’Afrique et Ces âmes chagrines). Léonora Miano a également reçu le Prix Fémina en 2013 pour «La Saison de l’ombre» (Grasset).