La journaliste et activiste camerounaise, Henriette Ekwe a accordé en date du 7 mars 2019, une interview à la chaine de télévision web Afrik-inform.com, dans laquelle elle critique le rôle de la structure en charge d’organiser les élections au Cameroun (ELECAM).
Dans cet entretien, la journaliste et militante de l’UPC est revenue sur les origines d’Elections Cameroon : « On m’a fait savoir le jour-là que je n’avais plus rien à changer. Mais que j’aurais été le porte-étendard d’une certaine gouvernance électorale qui ne me satisfaisait pas du tout. Donc je ne pouvais pas accepter malgré des conditions de vie que j’aurais pu améliorer par un salaire, par des moyens importants, peut-être par une grosse 4×4. Encore que nous les militants révolutionnaires nous ne sommes pas éblouis devant une 4X4.Ce qui compte pour nous c’est nos convictions et comment se battre pour ça », a expliqué la militante pour la démocratie et les droits de l’homme. « Biya m’aurait mis à la Commission nationale anticorruption que j’aurais acceptée », explique-t-elle
D’après la militante de l’UPC, pour qu’elle se joigne à ELECAM, il faillait véritables garanties. Car elle ne voulait pas etre porte-parole de la fraude : « Être membre d’Elections Cameroun après tout ce qu’on a déjà constaté sur l’organisation des élections au Cameroun ça revenait à dire que je devenais un peu le porte-parole de la fraude d’une certaine manière ». Nous renseigne-t-elle.
À ce titre, elle affirme qu’Elecam n’est qu’une cambuse du parti au pouvoir : « Pour moi Elections Cameroon est un comité de base du RDPC. Et donc sans complexe, ils défendent les idées du RDPC, la victoire du RDPC. Les opposants sont des idiots. Même quand ils arrivent à fournir de bons dossiers à l’époque à la Cour suprême, on les tourne en ridicule on ricane quand les opposants se présentent avec une ou deux requêtes », a-t-elle répliqué.