Pour Henriette Ekwe, il s’agit d’un crime d’Etat. « C’est un crime d’État parce qu’on se sert des institutions. C’est de la force publique dont on se sert pour tuer un journaliste », déclare la journaliste.
« Amougou Belinga est un gros bébé »
La militante de l’Union des populations du Cameroun (UPC), le patron du groupe l’anecdote a fait preuve d’immaturité dans la gestion de son accusation dans l’assassinat du présentateur d’embouteillage. « Monsieur Amougou Belinga est un gros bébé. Quand vous savez que vous avez des choses à vous reprocher, vous nettoyez tout l’immeuble. C’est à dire qu’en aucun moment on ne peut trouver un élément qui peut vous être opposé (…) On ne vient pas chez toi on prend un serveur qui a toutes tes conversations et on emmène à l’ANTIC, on décrypte tout et on te coince avec les informations que toi même tu as donné. Mais par une espèce de désinvolture ou d’assurance de soi, il a laissé fuiter tout ce qui s’est retourné contre lui comme un boomerang. Ça dénote de l’immaturité de la personne.», affirme-t-elle.
« Vous pouvez donner des milliards à un gars qui n’est déjà pas discret et espérer qu’il se taise ? Quand il dit je dépense tant de millions par jour, c’est un type normal ? », poursuit-elle.
Toutes les personnes suspectées et interpellées dans le cadre de cette affaire, pour certaines depuis deux semaines, ont été conduites devant le commissaire du gouvernement, au tribunal militaire, peu avant 14h ce mardi 14 février. Toutes dont le patron de la direction générale de la recherche extérieure, le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko, le lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la même institution, mais aussi l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, promoteur de Vision4 Télévision et son directeur général Bruno Bidjang.
Ils sont retournés au Sed pour complément d’enquête.