La journaliste et militante de l’Union des Populations du Cameroun, Henriette Ekwé était sur les antennes d’ABK radio le 12 mars 2019, une radio émettant à Douala, la capitale politique camerounaise. Dans son passage dans cette radio, la nationaliste s’est exprimée sur l’affaire Maurice Kamto.
En prolégomènes, la militante nationaliste a tenu à faire certaines précisions au sujet de la présidentielle du 7 octobre 2018. Dans ce sens, Henriette Ekwé a affirmé qu’elle n’a pas appelé les Camerounais à soutenir le leader du MRC : « Je n’ai pas appelé à voter Kamto ».
La raison qui justifierait sa résignation serait l’incohérence idéologique de Maurice Kamto. Selon elle, l’oscillation de ce dernier entre les partis politiques relève d’un manque de convictions : « J’estime qu’il faut avoir des convictions dans la vie. Vous ne pouvez pas aujourd’hui être dans la caravane du Chairman (Ni John Fru Ndi) et de l’Union pour le Changement. En 1992, Kamto a fait un discours incendiaire à Bafoussam, quand la caravane est arrivée là-bas en septembre 1992. Après il entre dans le gouvernement. C’est son droit. Il y a des événements qui se passent. Il y a des enfants sur lesquels on tire et d’autres sont conduits au tribunal. » Affirme-t-elle, avant de faire remarquer que pendant les émeutes de 2008, Kamto était ministre délégué à la justice, mais il n’a pas renoncé : « Je suis allé au Tribunal le jour où les enfants de 2008 comparaissaient. Ils étaient attachés comme des esclaves, en caleçon ! Vous, vous êtes dans un ministère, vous êtes vice-ministre de la justice et vous ne démissionnez pas. Et puis un beau jour vous reprenez votre place d’opposant. Je ne refuse pas, mais moi j’ai le droit de juger. Il n’a pas de convictions assez sérieuses », a expliqué la journaliste.
Pour la militante de l’UPC, c’est pour avoir « ciré les pompes de Paul Biya en 2004 dans un beau discours lors de la fête des généraux de la MIFI qu’il a plus tard été nommé ministre par Paul Biya ». Elle ajoute sous ce rapport que Kamto est un opposant de « peu d’expériences ».
Cependant, Henriette Ekwé énonce qu’elle s’objecte contre l’incarcération du Juriste : « Mais ceci étant, je militerai pour que Kamto soit dehors. On ne peut pas criminaliser l’opinion politique dans notre pays après tout ce qu’on sait ».