Le banquier à la retraite et membre du bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) rejette les informations faisant état de ce que le Premier ministre aurait été attaqué par des séparatistes dans la région du Nord-ouest. Pour lui, les tirs entendus mardi 6 octobre à Bamenda étaient juste des « tirs de sécurité ».

En visite à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-ouest mardi 5 octobre dernier, le Premier ministre a été accueilli par des tirs attribués aux séparatistes qui dictent la loi dans cette partie du pays depuis plus de 5 ans.
Pour Emmanuel Nkom, « les tirs entendus à Matazem dans la région du Nord étaient des tirs de sécurité et non ceux des séparatistes. Toute la situation était sur contrôle, certains ont fait croire qu’il n’était plus à Bamenda c’est faux, c’est de la manipulation », justifie le militant du RDPC.
Poursuivant, l’homme politique soutient que la visite de Joseph Dion Ngute dans cette région vise à montrer que « le Cameroun est un et indivisible ». Que c’est « la paix que nous ne voulons pas dans le mensonge. Sa visite a été un moment de franchise, d’humilité tout en restant ferme sur les instructions de l’État. Dialogue oui mais assassinat et terrorisme non », indique-t-il.
Parti de Yaoundé mardi 5 octobre, le Premier ministre Joseph Dion Ngute se trouvait à Matazem, dans la région anglophone du Nord-Ouest, où il tenait un meeting. Mais la réunion a été interrompue par des détonations.
La scène de panique est filmée par les télévisions présentes. Le Premier ministre, protégé par les éléments du Bataillon d’intervention rapide, est exfiltré et embarqué dans son véhicule. Direction : Bamenda, à une quinzaine de kilomètres de là.
Il n’est pas possible de dire si les tirs entendus visaient le Premier ministre. Aucune explication officielle n’a été donnée par Yaoundé.