La nomination d’un nouvel entraîneur à la tête des Lions Indomptables pour succéder à Rigobert Song avait créé une grosse polémique au Cameroun. Il est clair que, selon les textes qui lient la FECAFOOT au MINSEP, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, devait proposer une liste à sa hiérarchie : le Minsep. À ce propos, les rumeurs ont fait croire que le Français Hervé Renard, coach de l’équipe féminine de la France à l’époque, était en tête de liste. Mais ce qui aurait coincé était le salaire exorbitant qu’il aurait demandé à la Fédération, soit 200 000 euros.
Courroucé par ces allégations, l’actuel entraîneur de l’Arabie saoudite a tenu à tout mettre au clair dans une interview accordée au journal « Le Monde ». Des mois plus tard, l’ancien coach de la Côte d’Ivoire n’a pas toujours digéré cette thèse qui l’aurait mis hors course à la tête des Lions. « Ce qui m’a agacé, c’est qu’on a dit que je demandais beaucoup d’argent. On a dit que je demandais 200 000 euros par mois ! Or, c’était totalement faux puisqu’il n’y avait eu aucune discussion financière avec Samuel Eto’o que j’avais rencontré en France. Il y a des gens que cela arrange de faire croire que je coûte cher. Je n’ai pas aimé cette façon de procéder. Ce n’est pas franc », s’est offusqué le Français.
Mais l’enjeu était bien au-delà de cette hypothèse avancée. Le Minsep qui avait recruté Marc Brys avait pour pass le discours du président de la République. Cela avait créé des vives tensions entre ces deux institutions. Mais cette époque est un lointain souvenir car la Fecafoot et le Minsep ont fait table rase pour rétablir la sérénité au sein des Lions Indomptables.