Le président de la Fédération ivoirienne de football a choisi Hervé Renard pour succéder à Sabri Lamouchi. L’ancien sélectionneur de la Zambie revient donc en Afrique pour un nouveau défi de taille.
Après les deux années de Sabri Lamouchi bouclées par une nouvelle désillusion lors de la Coupe du monde au Brésil, la Fédération ivoirienne de football avait vraisemblablement envie de changer de profil. L’ancien international français, saignant dans ses choix mais plutôt discret sur le banc, n’a pas su emmener les Éléphants vers l’objectif après lequel ils courent depuis des années : passer enfin le premier tour d’un Mondial.
Pour ce faire, ainsi que pour remporter une seconde fois la Coupe d’Afrique des Nations, Hervé Renard a naturellement été choisi par les dirigeants qui voient en lui toutes les qualités nécessaires.
L’expérience et le palmarès
Malgré sa nouvelle renommée acquise en France grâce à son travail du côté de Sochaux, le nom d’Hervé Renard est bien plus plébiscité sur le continent africain. Alors qu’il était en concurrence avec Frédéric Antonetti et Manuel José, Hervé Renard avait une longueur d’avance qui se serait confirmée lors d’une audition effectuée mercredi 29 juillet en vidéo conférence.
Le natif d’Aix-les-Bains possède une expérience et un palmarès qu’aucun de ses deux concurrents ne peut se targuer ; l’un n’ayant jamais entraîné d’équipe africaine, l’autre n’ayant rien gagné avec l’Angola entre 2009 et 2010. Renard, dont la première expérience africaine remonte à 2007, a quant à lui laissé une trace indélébile dans les esprits en menant les Chipolopolos de Zambie au titre de champion d’Afrique, en 2012… En finale face à la Côte d’Ivoire.
Le profil idoine
La Côte d’Ivoire voulait Hervé Renard depuis longtemps. En 2010 déjà, après l’échec de l’équipe alors entraînée par Sven-Göran Eriksson qui n’avait pas voulu du Savoyard comme adjoint, les négociations avaient finalement avorté et Renard avait alors vogué de l’Angola à l’Algérie (USM Alger) avant de retrouver la Zambie (qu’il avait déjà entraînée entre 2008 et 2010) et de construire son infaillible réputation.
Revenu en France pour tenter de sauver Sochaux de la relégation en Ligue 2, Hervé Renard n’a jamais rompu ses liens avec l’Afrique en effectuant en janvier 2014 un recrutement « zambien » (Sunzu et Sinkala). Les Chipolopolos, qui lui vouent un culte depuis deux saisons, sont l’exemple type de l’influence du coach de 45 ans.
Proche de ses joueurs, Hervé Renard aime les équipes africaines dont les joueurs sont réputés « fonctionner à l’affectif ». Par ailleurs, l’ancien défenseur de l’AS Cannes (1983-1990) est très expansif et n’hésite pas à crier plus fort que les autres pour faire passer ses idées. Très expressif, Renard correspond donc en tout point aux attentes ivoiriennes : un entraîneur capable d’amener rigueur et solidité à un collectif conquis par une main de fer dans un gant de velours.
Désormais à la tête d’une équipe stationnée au rang des promesses depuis 1992 (dernière victoire en Coupe d’Afrique), Hervé Renard se trouve à nouveau en face d’une montagne : mener la troupe des Éléphants à la victoire lors de la CAN 2015 qui se déroulera du 17 janvier au 8 février prochain au Maroc.