Au moment où plusieurs partis d’opposition appellent à un report du double scrutin de février 2020, Hilaire Kamga, expert des questions électorales et Mandataire de l’offre Orange est passé sur les antennes de ABK Radio, pour analyser les éventualités d’une telle décision.
Lundi 25 novembre 2019, le mouvement pour la renaissance du Cameroun, après s’être engagé dans les préparatifs des législatives et municipales de 2020, a jeté l’éponge évoquant la situation sécuritaire défavorable dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest, et de l’Extrême-Nord. En outre, le leader du MRC dans son point de presse a aussi mentionné la non révision du code électoral.
« Le conseil électoral veille à l’application de la loi électorale »
Pour Hilaire Kamga, un report des élections locales n’est pas envisageable. Le Juriste Expert en Droits de l’homme explique qu’on ne peut pas reporter les élections lorsque le corps électoral est déjà convoqué. « Le conseil électoral veille à l’application de la loi électorale et ne saurait se permettre de reporter même d’une minute le délai de dépôt de dossiers. Seul le président de la République peut, sous la base des textes, décider du report des élections et cela n’annule pas le processus électoral déjà enclenché. Mais il est possible qu’il y ait annulation pour cas de force majeure, et ce n’est qu’à ce moment que le processus enclenché peut être repris », a-t-il argumenté.
Cependant, il fait remarquer que le président peut user du prétexte de la crise anglophone pour annuler globalement les élections, à condition qu’il y ait un élément nouveau dans cette crise-là. « Avant le décret de la convocation du corps électoral, la crise anglophone existait déjà et donc M. BIYA ne peut pas simplement prendre pour prétexte cette crise pour annuler les élections », a-t-il fait savoir.
Rappelons qu’à la suite de Maurice Kamto Cabral Libii, patron du PCRN et Joshua aussi leader du SDF ont demandé un moratoire de 15 jours pour permettre à leurs candidats terminer la constitution de leurs dossiers de candidature qui sont resté inachevé à cause des blocages administratifs.