Depuis la révélation de l’homosexualité de Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya, un silence assourdissant règne au sein de l’Église catholique du pays. Cette absence de réaction tranche avec les condamnations virulentes formulées l’année dernière par les évêques suite à la déclaration du pape François autorisant la bénédiction des couples homosexuels.
En effet, en décembre 2023, l’encouragement du pape François aux prêtres de bénir les unions de même sexe avait suscité une forte opposition de la part des évêques camerounais. Qualifiant l’homosexualité d' »abomination » et d' »aliénation », ils avaient réaffirmé leur position doctrinale en la qualifiant de non conforme au droit humain.
Ce silence observé face à l’homosexualité de Brenda Biya, personnalité publique de premier plan, met l’Église catholique camerounaise dans une position inconfortable. D’un côté, elle maintient une position ferme sur la doctrine religieuse condamnant l’homosexualité. De l’autre, elle se trouve face à un cas concret qui la confronte aux réalités sociales et aux évolutions des mentalités.
Ce silence des évêques camerounais laisse planer un doute sur l’avenir de leur position sur l’homosexualité. Seront-ils amenés à réaffirmer leur condamnation ferme, à adopter une approche plus nuancée ou à rester dans l’expectative ? La question reste ouverte, laissant place à des interrogations quant à l’évolution de la doctrine catholique au Cameroun face aux réalités sociales du pays.
En attendant, l’Église catholique camerounaise se retrouve face à un dilemme : maintenir une ligne dure sur l’homosexualité au risque de s’éloigner de certains fidèles, ou adopter une position plus tolérante au risque de remettre en cause ses principes fondamentaux.