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Hon. Samuel Dieudonné Moth : « Le Cameroun a été divisé en deux après l’élection présidentielle de 2018 »

Modor

Le député du RDPC l’a déploré au microphone de ABK radio ce lundi 21 juin 2021.

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 Hon. Samuel Dieudonné Moth (c) Droits réservés

Aujourd’hui plus qu’hier, les discours sur la haine tribale se font ressentir dans la société camerounaise à partir des réseaux sociaux. Des personnes sont saquées pour leur appartenance à telle ou telle autre ethnie à longeur de journée.

Intervenant au microphone de ABK radio ce jour, Hon. Samuel Dieudonné Moth a reconnu que le phénomène décrié a pris de l’ampleur au lendemain de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 marqué par le hold-up électoral. 

« Sardinard, tontinard et autres, l’incivisme s’est accentué, le Cameroun a été divisé en deux après l’élection présidentielle de 2018. On peut faire l’économie des insultes », a regretté expert-comptable.

Ce que dit la loi 

Face à cette gangrène qui enveloppe les discours haineux et le tribalisme en puissance depuis la survenue de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et davantage après les élections présidentielles de 2018, le parlement camerounais n’est pas resté de marbre.

Le 29 novembre 2019, le projet de loi portant modification de l’article 241 du code pénal engage le gouvernement camerounais à mettre sur pied un cadre réglementaire en vue de combattre le repli identitaire, notamment, les discours haineux et le tribalisme au Cameroun.

« Nous utilisons des mots qui vont au-delà de notre propre entendement pouvant heurter certains esprits sensibles. Ils constituent des troubles à l’ordre public », soutenait face aux députés, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso.

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Selon la loi, est reconnue coupable de propos haineux à caractère tribaliste sera punie « d’un emprisonnement d’un à deux ans, d’une amende comprise entre 300 .000 et trois millions de FCFA », lit-on.

Particularités

Bien plus, le nouveau code pénal condamne plus durement les catégories de personnes appartenant aux corps des fonctionnaires, les leaders politiques et religieux, les membres d’organisations non gouvernementales(ONG) et les hommes de médias. AA ce titre, le journaliste reconnu coupable d’outrage à la tribu par voie de presse pourrait-il verser une amende allant jusqu’à 20 millions de FCFA.


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