Dans son souci permanent d’assurer la protection des consommateurs, la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du Ministère du Commerce, entame dans les tous prochains jours, une opération musclée d’assainissement afin d’éradiquer le « vrac »sur nos marchés.
« Il faut une action musclée auprès des détaillants afin d’éradiquer la vente du « vrac » .C’est ce qu’a proposé Emmanuel Nkoulou Ada le président du Comité de Régulation de la filière huile de palme brute à l’issue de la récente mission d’évaluation des capacités des entreprises de la filière des oléagineux conduite dans les bassins de production d’huile de palme brute. La tournée qui s’est achevée par Yaoundé le 23, s’est déroulée du 12 au 17 octobre dans les régions du Littoral et de l’Ouest du 12 au 17 octobre. Il en découle qu’après quatre ans de tolérance administrative, une mission de répression de la Brigade nationale du Mincommerce entame dans les tous prochains jours une opération de nettoyage sur le terrain et dans les unités de transformation. Les raffineurs et transformateurs sont désormais obligés de conditionner uniquement dans les bouteilles traçables et d’étiqueter les produits commercialisés.
Il est vrai que plusieurs difficultés freinent le bon déroulement des activités de la filière: la pénurie d’huile de palme brute, le problème de non -remboursement des crédits TVA malgré les instructions du ministre des finances, la non- application par la République du Congo des Agréments de la CEEAC, la qualité approximative de l’huile de palme brute importée du Gabon, les méventes occasionnées par la pandémie du coronavirus. Selon le Secrétaire général de l’Association des raffineurs des Oléagineux-ASROC « le problème des approvisionnements depuis le mois dernier touche les industries de l’ASROC. Nous n’arrivons plus à faire tourner les unités, ça ne sert à rien de démarrer l’unité si on n’est pas sûr de tourner au moins Cinq heures. L’huile qui arrive du Gabon n’a pas la qualité nécessaire, cloisonner les importations vers ce pays pose désormais un problème de qualité ».
Le Cameroun se voit donc obligé de poursuivre les importations pour approvisionner les marchés .Malgré le fait qu’elles créent le déficit de la balance commerciale et la sortie des devises. La solution d’après le Consultant auprès du Comité David Tsegui passe par la relance de la production. Un autre problème c’est l’impact du covid-19 .La non -ouverture des frontières à en croire Tajoudini Mama Directeur technique de la SCMR MAYA à Douala les oblige à procéder au démarrage d’une usine en ligne afin d’être en contact avec les fournisseurs. « Les importations arrivent entre le 20 et le 25 octobre, ça fait deux mois qu’on paie les salaires alors qu’on ne travaille pas, c’est une grosse perte, il faut revoir les quotas » a plaidé Rachel Edith Fotso le DG de la SCS/RAFCA à Bafoussam .Pour remédier au problème de qualité, il est conseillé d’acheter la norme NC-77 qui exige l’enrichissement en vitamine A .Ou encore d’adhérer au Centre Technique Agroalimentaire –CTA-afin de bénéficier de l’accompagnement en démarche qualité.