L’Organisation non gouvernementale invite le gouvernement camerounais à protéger en priorité les civils de l’Extrême-Nord du Cameroun, victimes des atrocités de Boko Haram.
Human Rigths Watch n’a pas d’yeux que pour les bavures militaires commises par les soldats camerounais. Le rapport publié le lundi 5 avril 2021, conforte cette thèse. Non sans avoir déploré les récentes boucheries humaines dont cette secte s’est rendue coupable ces derniers mois, Human Rigths Watch relève également que le gouvernement ne s’attèle pas assez à la protection des civils de cette partie du pays.
«Boko Haram mène contre le peuple camerounais une guerre dont le coût humain est choquant. Alors que la région de l’Extrême-Nord du Cameroun devient de plus en plus l’épicentre de la violence de Boko Haram, le Cameroun devrait adopter et mettre en œuvre de toute urgence une nouvelle stratégie respectueuse des droits pour protéger les civils en danger dans cette région», constate Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique Centrale à Human Rights Watch, dans un rapport rendu public le lundi 5 avril 2021.
L’ONG propose au pouvoir central d’initier de nouvelles stratégies dans son combat contre Boko Haram. Selon les statistiques qu’elle a publié, au moins 80 personnes ont perdu la vie dans les attaques terroristes et plusieurs maisons ont été pillées dans l’Extrême-Nord. D’après l’ONG, l’une des attaques les plus meurtrières est celle survenue le 8 janvier 2021 à Mozogo dans le département du Mayo-Tsanaga.
Human Rights Watch regrette également n’avoir reçu aucune explication du gouvernement en dépit des nombreuses relances adressées ministère de la Défense. Toujours selon l’ONG, le Parlement devrait tenir une session au sujet des assauts répétées de Boko Haram dans la partie septentrionale du pays.