Cette activiste camerounaise fait partie des 4 lauréats désignés cette année par les organisateurs de ce prix encore appelé le «Prix Nobel alternatif»
Le 29 septembre 2021 à Stockholm en Suède, les organisateurs du Right Livehood Award, un prix qui récompense les personnes ou associations qui travaillent et recherchent des solutions pratiques et exemplaires pour les défis les plus urgents de notre monde actuel, ont annoncé les noms des lauréats de cette prestigieuse récompense. Comme chaque année depuis la création de cet Award en 1980, les récipiendaires étaient au nombre de 4. Parmi ces derniers, figure Marthe Wandou, une camerounaise dont l’engagement pour la protection des femmes et des enfants dans la région de l’Extrême-Nord a séduit les jurés.
Né à Kaélé il y bientôt 58 ans, cette juriste de formation a fondé l’ONG Adelpa en 1998 pour encourager les parents à envoyer leurs enfants à l’école, dans une circonscription administrative ou le taux de scolarisation est le plus faible du pays. Au-delà de cette mission, elle propose également un accompagnement psychologique et juridique aux mineurs et aux femmes victimes d’abus.
«Toute fille de cette région a au moins vécu une forme de violence basée sur le genre. Je ne fais donc pas l’exception. Harcèlement sexuel, violence, mais aussi le fait, par exemple, qu’à l’école primaire, j’étais avec plusieurs filles et elles ont été envoyées en mariage précocement. Et à l’université, nous n’étions que trois et ça, c’est vraiment révoltant», a-t-elle confié à RFI.
Plus de 50 000 filles ont déjà bénéficié de l’appui de l’Aldepa, notamment dans la région de l’Extrême-Nord ou sévit le groupe islamiste Boko Haram. Marthe Wandou et les trois autres vainqueurs (Vladimir Sliwyak, Freda Huson et l’association Legal Initiative for Forest and Environnement) vont se partager équitablement la somme de 250 000 euros.