Message du Président national du Parti Action à la Nation à l’occasion de la fin d’année 2023 et du Nouvel An 2024.
Mes chers compatriotes,
En ces temps de défis et d’opportunités, je m’adresse à vous avec un esprit résolu et une vision claire pour notre avenir. Notre pays, le Cameroun, se trouve à un carrefour crucial, et il est impératif que nous abordions ensemble les enjeux majeurs qui façonnent notre destin commun.
La crise qui secoue nos régions anglophones reste préoccupante. Des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation dans cette partie du pays depuis 8 ans, à cause de l’insécurité persistante. Cette situation ne peut plus durer. Les crises transfrontalières perturbent également l’éducation dans plusieurs localités des régions septentrionales. Il est urgent d’instaurer des mesures qui garantissent l’accès des enfants à l’éducation de qualité, quelles que soient les circonstances. À cet effet, nous tenons à exprimer nos sincères gratitudes et nos encouragements à nos forces de défense et de sécurité, majoritairement constituées de jeunes. Ces patriotes qui, de jour comme de nuit, œuvrent et parfois vont jusqu’au sacrifice suprême pour la sauvegarde de notre intégrité nationale, ainsi que pour notre sécurité et celle de nos biens. Nous continuons à préconiser le dialogue sincère et inclusif comme l’unique voie de résolution de la crise anglophone.
En parallèle, notre économie traverse une période difficile. L’inflation galopante et la flambée des prix des denrées de première nécessité ont plongé de nombreux Camerounais dans la précarité. Cette situation est exacerbée par un fléau encore plus destructeur : la corruption. Elle sape les fondements de notre société et creuse un fossé entre les privilégiés et le reste de la population. Nous proposons une lutte intransigeante contre la corruption, qui aggrave cette situation. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour éradiquer la corruption et redresser notre économie. La transparence et la responsabilité doivent être les piliers de toute action gouvernementale. L’augmentation des salaires pour les arrimer à la réforme fiscale et à l’inflation galopante est une solution pour la stabilisation sociale du pays.
À côté de cette situation déjà assez complexe, l’insertion professionnelle des jeunes reste un problème majeur. Les jeunes vont à l’école, obtiennent des diplômes et reviennent ensuite vivre à la maison où ils sont appelés à chômer pendant une période indéterminée. Pourtant, l’État a le devoir de garantir un travail décent aux diplômés.
D’après une étude menée par les instances du Parti Action, plus de 80 % des diplômés camerounais sont soit au chômage, soit sous-employés et perçoivent des salaires insuffisants, parfois en deçà du SMIG. À côté du chômage des jeunes, la corruption dans les concours administratifs, le favoritisme et l’absence de la culture du mérite encouragent l’émigration de nombreux jeunes. Une situation regrettable pour le Cameroun qui est aujourd’hui confronté à une véritable fuite de ses cerveaux.
La dégradation des mœurs et la perte des valeurs culturelles sont également préoccupantes. Un peuple ou une Nation ne peut prospérer en marge de ses valeurs et de son histoire. Dans le processus de la mondialisation, nous, Africains, embrassons imprudemment tout ce qui vient d’ailleurs, alors que nous ne proposons pratiquement rien. Il est important de faire le tri conformément à nos valeurs culturelles. Nous devons, à cet effet, renforcer notre engagement envers l’éducation civique et morale pour renforcer nos valeurs traditionnelles et promouvoir un retour aux mœurs qui ont forgé la résilience et la dignité de notre peuple.
Les plus jeunes, notamment les mineurs, consomment de l’alcool et des stupéfiants dans des espaces publics, au mépris des lois qui régulent ce secteur d’activité. Les élèves s’adonnent de plus en plus à des scènes de pornographie et de vandalisme, face à des enseignants impuissants à qui l’on a retiré tous les droits, faisant des élèves les véritables maîtres. Tout ceci démontre l’ampleur de la fragilisation de notre tissu social. Il est important d’exhorter les parents à prendre leurs responsabilités. Quoi qu’on en dise, le premier environnement d’un enfant est sa famille, qui influence grandement son comportement. Si le père est un ivrogne, il y a de fortes chances que l’enfant le devienne également ; si la mère a des comportements inappropriés, la fille pourrait suivre son exemple. Les parents ont le devoir d’incarner un modèle positif et sain pour leurs enfants.
Sur le plan socio-éducatif, la gestion des actes de carrière de nos enseignants, la cacophonie dans leur processus d’intégration et les mauvaises conditions de travail ont été à l’origine d’une profonde crise dans le secteur de l’éducation nationale, avec l’émergence du Mouvement OTS et d’autres. Depuis 2 ans, nos enseignants sont constamment en grève pour revendiquer leurs droits. La nation toute entière doit se mobiliser pour leur apporter un soutien dans cette quête de justice sociale.
Les femmes, piliers de notre société, font face à des injustices criantes. Le Cameroun a enregistré l’un des plus forts taux de féminicide en Afrique durant l’année écoulée. Une triste réalité qui justifie la stagnation de notre pays. Il est illusoire de penser à un véritable développement durable dans un environnement où la femme est exclue et traumatisée. Nous dénonçons ces violences faites aux femmes et proposons des mesures pour protéger leurs droits et promouvoir l’égalité des sexes. Des campagnes de sensibilisation et des politiques publiques sont nécessaires pour changer la donne.
Si le gouvernement peine à encadrer et à promouvoir les jeunes et les femmes, il est important pour ces couches sociales de se mobiliser et de s’organiser pour sauver leur avenir et, par extension, l’avenir de nos enfants. Ceci passe par une normalisation des mentalités, ce qui implique l’adoption d’un comportement républicain, et l’engagement civique et politique de chacune et de chacun. Nous invitons chaque citoyen, en particulier les jeunes et les femmes, à s’engager activement dans la vie politique et sociale. L’inscription sur les listes électorales n’est pas seulement un droit, mais un acte de responsabilité civique. Votre voix est essentielle pour façonner l’avenir de notre nation.
Il est temps de prendre nos responsabilités et de nous mettre en Action. Ensemble, même en tant que parti d’opposition, nous avons le pouvoir de proposer des changements, d’influencer les politiques et de préparer le terrain pour un avenir meilleur. Un Cameroun prospère et juste est possible si nous unissons nos efforts et nos voix pour le changement.
En cette fin d’année, permettez-moi de vous adresser, mes chers compatriotes, mes vœux les plus sincères pour la nouvelle année. Que la paix, la santé, et la prospérité soient avec vous et vos proches.
Vive le Cameroun.
Ngaoundéré, le 31 décembre 2023
Ibrahim Yiché,
Président du Parti Action
Si c’est vraiment votre idée vous avez mon soutien total l’extrême nord plus particulièrement le mayo-danay vous soutiens dans cette quête.
Mille fois Amen !
Nous avons besoin des hommes et des femmes comme vous pour changer le Cameroun d’aujourd’hui .
Seulement j’espère que vous tiendrez vos promesses
Parce que une fois élus , ils deviennent sourds et aveugles.
Nous sommes fatigués d’être toujours déçus.
Vous avez notre Soutien , ma famille et moi même dans cette mission d’importance Nationale.
Vive le parti Action
Vive le Cameroun